Le rapport du député Jean-Paul Anciaux sur le logement social étudiant, remis jeudi au Premier ministre, dresse une carte de France contrastée de la pénurie, en relevant particulièrement "l'acuité" de la situation en Ile-de-France.

Les départements où le nombre de logements est le plus bas par rapport aux nombre de demandes enregistrées sont Paris, la Réunion, les Antilles-Guyane et Lyon.
En raison de la pénurie de logements sociaux pour les étudiants, les Crous (Centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires) peuvent en moyenne répondre à 38,85% des demandes seulement.

Mais dans neuf académies sur 28, moins d'un tiers des demandes de logements formulées par les étudiants peuvent être honorées. La palme revient à Paris, où un candidat au logement n'a que 9,82% de chances de décrocher une chambre.

Viennent ensuite les académies de La Réunion (24,13%), Antilles-Guyane (24,48%), Lyon (28,71%), Toulouse (30,97%), Nantes (31,43%), Nice (32,16%), Poitiers (32,2%), et Bordeaux (32,75%).

Les Crous disposent au total de 148.788 logements et ont enregistré 382.962 demandes en 2002-2003, émanant de 17,34% des 2.209.171 étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur en France.

Parallèlement, le rapport relève les augmentations moyennes de loyers sur le marché locatif privé entre 2002 et 2003 dont souffrent les étudiants dans certaines zones, selon la FNAIM (Fédération nationale des agents immobiliers): +11,8% à Paris, +19,6% dans l'académie de Versailles, +14,5% dans celle de Caen, +16,4% en banlieue sud de Paris, près d'Orsay-Palaiseau.

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