Les ministres des transports de France, Wallonie et Flandre se sont réunis ce jeudi 26 février à Lens (Pas-de-Calais) pour parapher le dossier de financement du canal Seine-Nord Europe à la Commission européenne. Ce barreau fluvial de 106 km relierait ainsi, dès 2023, le bassin de la Seine à celui de l'Escaut, via le Nord-Pas-de-Calais.

Le secrétaire d'Etat chargé des Transports en déplacement, dans le Pas-de-Calais ce jeudi 26 février, a fait un détour par le Louvre-Lens en début d'après-midi pour parapher aux côtés des ministres des transports de Wallonie et Flandre*, le dossier de financement du canal Seine-Nord Europe. Ce nouveau barreau fluvial de 106 km relierait ainsi le bassin de la Seine à celui de l'Escaut, via le Nord-Pas-de-Calais.

 

 

Ce jeudi était en effet la date limite pour déposer un dossier de demande de subvention à la Commission européenne. "L'engagement européen de financer jusqu'à 40% du projet du corridor Seine-Escaut est une chance à saisir, a déclaré Alain Vidalies. Il assurera avec efficacité une liaison économique et à grand gabarit entre les bassins de l'Escaut, de la Seine et du nord de la France." Avant de préciser que le Gouvernement français attend avec impatience une réponse "en juin" de Bruxelles sur cette demande de financement.

4,7 milliards d'euros pour la partie française

Côté financement, le coût du canal dans sa partie française est estimé à 4,7 milliards d'euros mais "l'enveloppe de l'ensemble est de 5,5 milliards d'euros", a précisé le ministre français, en comptant tous les "travaux annexes". Ainsi, l'Union européenne apporterait 40% du budget.

 

Le projet inclut non seulement la réalisation du barreau fluvial qui relierait ainsi le bassin de la Seine à celui de l'Escaut, mais également les opérations d'accompagnement en amont et en aval du canal sur la Seine, l'Oise et dans le Nord-Pas de Calais.

Vers un démarrage des travaux en 2017 ?

L'objectif fixé est de débuter les travaux en 2017 pour une mise en service en 2023, avec de 12.000 à 14.000 emplois directs et indirects à la clef pour la construction de l'ouvrage, a rappelé Alain Vidalies, bien que les élus d'EELV manifestent depuis le début leur opposition à un projet qu'ils jugent inutile.

 

Interrogé ce jeudi sur ce projet de grande envergure, Pierre Berger, président-directeur général du groupe Eiffage, compte bien y participer : "Les signaux sont d'ores et déjà positifs, nous attendons le retour de l'Etat. Un point est sûr, contrairement au lancement du projet de la LGV Lyon-Turin, nous avons l'impression que les TGV vont plus vite que les bateaux ! "

 

 

*Les régions belges de Wallonie et de Flandre étaient respectivement représentées par Maxime Prévot, vice-président et ministre wallon des Travaux publics, et Léo Clinckers, délégué par le ministre flamand des Travaux publics Ben Weyts.

 

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