A l'initiative de l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), une campagne de communication télévisée démarre en mai pour convaincre les Français d'adopter le chauffe-eau solaire.

En rappelant que cette technique est largement utilisée en Autriche et en Allemagne mais encore très peu répandue en France, l'Ademe souhaite démocratiser le chauffe-eau solaire dans l'Hexagone.

Pour cela, l'Ademe mise sur la simplicité de cette technique : une plaque de quelques mètres carrés exposée au soleil contenant des tubes métalliques noirs absorbent l'énergie du soleil. Dans les tubes, un liquide antigel véhicule les calories solaires jusqu'à un ballon d'eau auquel il communique sa chaleur. "C'est de la plomberie de base, qui ne réclame pas de compétences particulières et peut durer 20 ans", a souligné mardi le directeur général de l'Ademe François Démarcq lors d'une conférence de presse.

L'autre aspect essentiel dans la démocratisation de cette technique : le coût. Le matériel coûte entre 2.300 et 5.300 euros TTC, et bénéficie d'aides de l'ADEME (690 euros pour un chauffe-eau individuel de 2 à 3 m2) et des régions. En moyenne, 30% du coût est compensé par les aides et le crédit d'impôt (15% du prix du matériel).

Le coût restant pour le particulier est amorti en 8 à 12 ans, grâce aux économies réalisées sur la facture d'eau chaude, divisée par deux en moyenne.

Rappelons qu'un chauffe-eau solaire fournit 40 à 60% des besoins en eau chaude dans le nord de la France, et jusqu'à 80% dans le sud plus ensoleillé. Il est toujours associé à un système d'appoint, à l'électricité ou au gaz, qui fournit l'eau chaude quand le soleil fait défaut.

En France, la campagne en faveur du chauffe-eau solaire a démarré en 1999 dans cinq régions, puis neuf l'an dernier. 2.800 chauffe-eau solaires ont été installés chez les particuliers en 2001 en métropole, une goutte d'eau par rapport aux 800.000 appareils renouvelés chaque année.

L'Ademe se fixe un objectif de 30.000 installations par an en 2006, avec une enveloppe annuelle de 12,20 millions d'euros sur 7 ans. Outre la campagne de communication à la télévision et dans la presse, des actions sont menées en région pour former les chauffagistes.

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