Le conseil d'administration de l'entreprise semi-publique du cadastre grec, poursuivi pour "fraude et détournement de fonds publics et européens", a présenté sa démission, qui a été acceptée, a-t-on appris vendredi auprès du ministère des Travaux publics et de l'Aménagement.

La ministre, Vasso Papandréou, a souligné que son acceptation de cette démission ne relevait pas d'une question "de manque de confiance". Les huit membres du conseil "ont voulu faciliter la situation", a-t-elle affirmé.

Son prédécesseur avant le remaniement de la fin octobre, Costas Laliotis, s'était vivement élevé avant son départ contre le lancement des poursuites, accusant le procureur concerné de faire le jeu de l'opposition conservatrice.

Trois jours après cette intervention de la justice, le commissaire européen à la Politique régionale, Michel Barnier, avait affirmé début octobre à Athènes qu'il était en faveur du remboursement par la Grèce d'une "partie substantielle" des 100 millions d'euros débloqués par Bruxelles pour l'établissement du cadastre, en raison de "dysfonctionnements" dans la mise en oeuvre de ce projet.

Mettant en cause un surcoût estimé de "146 millions d'euros", M. Barnier l'avait notamment imputé à "un manque de transparence" et à une utilisation "d'une partie de l'argent" pour un autre objet que celui auquel elle était destinée".

Mme Papandréou doit se rendre à Bruxelles pour discuter du dossier les 12 et 13 décembre, une semaine environ avant le verdict prévu de Bruxelles sur un remboursement grec.

Indépendamment de cette décision, le gouvernement a annoncé qu'il poursuivra l'établissement du cadastre. La Grèce est le seul pays européen, avec l'Albanie, à ne pas en disposer.

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