La Commission européenne a proposé vendredi la création d'un fonds international de capital-risque pour encourager, dans les pays en développement, les investissements privés dans les énergies renouvelables. (AFP)

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime à 9 milliards d'euros le besoin en capital-risque d'ici 2010 pour la production d'énergie renouvelable dans les pays en développement et dans les économies émergentes.

Mais les entreprises et les projets dans ce secteur ont du mal à trouver des financements en raison du risque trop important et du fait que les investisseurs s'intéressent peu aux petites structures les plus à même d'exploiter ces énergies renouvelables.

Bruxelles a donc proposé la création du Fonds mondial pour la promotion de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables (Geeref), en collaboration avec la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd).

Ce Fonds, initialement doté de 100 millions d'euros (dont 80 octroyés par la Commission), devra attirer des capitaux privés pour créer des «sous-fonds» régionaux adaptés aux différentes parties du monde concernées: Amérique latine, Afrique-Caraïbe-Pacifique, Asie, Europe de l'Est (hors UE),...

Ces «sous-fonds» apporteront leur soutien aux promoteurs de projets dans le domaine de l'efficacité énergétique, en priorité la production d'énergie protectrice de l'environnement, tels que les petites centrales hydroélectriques ou les éoliennes terrestres.

L'accent sera mis sur les projets de moins de 10 millions d'euros, souvent ignorés par les investisseurs.

A terme, le Geeref pourrait permettre de mobiliser jusqu'à 1 milliard d'euros, espère la Commission.

Si cette somme était atteinte, cela permettrait de doter ces pays d'une capacité de production énergétique de l'ordre du gigawatt qui assurerait la fourniture de services énergétiques durables pour 1 à 3 millions de personnes et supprimerait 1 à 2 millions de tonnes d'émissions de CO2 par an, selon Bruxelles.

«Cette initiative permettra de proposer des services énergétiques propres, fiables et d'un coût abordable», a commenté le commissaire à l'Environnement Stavros Dimas dans un communiqué, soulignant qu'1,6 milliard de personnes dans le monde n'avaient pas accès à l'électricité.



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