Le ministère de l'Economie et des Finances a choisi HSBC CCF comme banque conseil pour la privatisation du secteur autoroutier. Déjà acteur de la première tranche de privatisation d'ASF en mars, la banque pourrait rapporter trois milliards d'euro à l'Etat.

" Le choix s'est porté sur HSBC CCF ", dit-on de source industrielle proche du dossier. " C'est bien HSBC CCF ", confirme une source bancaire. L'annonce faite n'est pas une révélation, mais plutôt une confirmation de l'attente.
Une quarantaine d'établissements bancaires français et étrangers avaient participé à l'appel d'offre lancé l'été dernier par le gouvernement, dans l'objectif de " prévoir l'évolution de la stratégie des entreprises du secteur autoroutier ". Mais HSBC CCF semblait avoir les faveurs, ayant procédé à la première tranche de la privatisation, fin mars. A l'époque, le gouvernement Jospin avait introduit en Bourse 49% du capital du concessionnaire autoroutier, le titre ayant depuis gagné jusqu'à 20% en mai et amorti la chute de la Bourse de Paris.
Le deuxième volet de la privatisation pourrait rapporter environ trois milliards d'euro à l'Etat, le marché attendant la cession des 51% restant.
Le groupe Vinci se tient près à toute évolution du capital d'ASF. Vinci, qui détient près de 17% du capital du concessionnaire autoroutier, souhaiterait voir sa participation dans ce dernier monter à plus de 20%.
Outre les ASF et ses 3.000 km d'autoroutes, les concessions autoroutières privatisables françaises se limitent à la Société d'autoroutes de Nord et de l'Est de la France (SANEF) et la Société d'autoroute Paris Rhin Rhône, chacune représentant 1.800 km. La privatisation de ces deux dernières sociétés pourrait " attendre le printemps prochain ", estime-t-on de source industrielle, et pourrait représenter entre 3,5 et 4 milliards d'euro.
L'Etat a fortement besoin d'argent frais pour répondre aux promesses électorales, financer l'assouplissement des 35H, réduire le déficit de la Sécu et tenter de juguler la dette publique, alors que les perspectives de croissances économiques sont pessimistes et que les partenaires européens de la France se font de plus en plus pressants pour réduire ce déficit.

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