Avec des carnets de commandes qui restent à un niveau élevé et des effectifs qui se sont accrus de quelque 4.000 salariés au premier trimestre, le bâtiment échappe à la morosité ambiante. Mais pour la FFB, quelques incertitudes demeurent et notamment la question du maintien de la TVA à 5,5%.

"Le bâtiment se distingue au sien du monde industriel : les carnets de commandes restent à un niveau élevé, soit 5,6 mois en mai 2003 (ndlr : dont plus de 7 mois dans le gros oeuvre), le taux d'utilisation des capacités de production demeure important avec 90,5% et les effectifs se sont accrus de quelque 4.000 salariés au premier trimestre 2003" a déclaré Christian Baffy, président de la FFB.

Toutefois, malgré ce début prometteur, la fédération table toujours un recul d'environ 1% de l'activité sur l'ensemble de l'année. Un recul à relativiser car il serait principalement dû "au fléchissement des constructions de bureaux et de bâtiments industriels".
Pour le reste, Christian Baffy a noté que, malgré les incertitudes économiques, le secteur continue de faire preuve de "résistance" dans le logement. L'ensemble de la filière est d'ailleurs bien orientée puisque le nombre de transactions immobilière est également en nette progression.

"Pour les prochains mois, cette tendance devrait perdurer" indique le président de la FFB qui précise toutefois que " l'avenir immédiat sera également dicté par notre environnement économique et institutionnel ".

"Les grands sujets d'inquiétude ont été levés par le gouvernement français", a noté le président de la FFB, Christian Baffy qui a rappelé l'importance de la mise en place de l'amortissement de Robien en faveur du logement locatif privé et l'annulation du gel des crédits de la ligne fongible. Il a toutefois voulu rester prudent sur le gel des budgets de l'ANAH ou les difficultés du secteur de l'accession sociale qui, selon la FFB "exigera la mise en oeuvre de moyens supplémentaires pour développer l'accession sociale et préserver l'outil actuel PTZ ".

Toujours au chapitre des inquiétudes la TVA à 5,5%. Même si le secteur s'est montré relativement rassuré sur l'issue des négociations à Bruxelles concernant le maintien d'une TVA à 5,5% au delà de 2003, la FFB souligne que des inquiétudes demeurent sur le volet européen du dossier."Nous allons continuer notre combat en faveur de la TVA à 5,5% auprès des parlementaires européens", a assuré Christian Baffy.

La FFB - qui a fait réaliser un sondage auprès des Français sur ce thème - affirme que ce taux a permis d'abaisser sensiblement le recours au
travail au noir et que son relèvement mettrait en péril 60.000 emplois.

Un argument de poids pour ce secteur qui a créé 4.000 emplois sur les trois premiers mois de l'année. La surprise est de taille car les spécialistes prévoyaient plutôt un solde négatif. "Les prévisions de destruction de quelque 5.000 emplois sur l'ensemble de 2003 pourraient se révéler fausses", a d'ailleurs souligné Christian Baffy. A ces emplois, il convient d'ajouter de nombreux contrats jeunes. Là encore, le bâtiment fait figure de bon élève. Sur les 80.000 emplois en contrat jeune créés depuis le lancement de cette mesure, 20.000 proviennent du bâtiment.

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