INVESTISSEMENT. La Banque des territoires (BDT) et la Banque européenne d'investissement (BEI) unissent leurs forces pour mettre en place la plateforme "Aménagement urbain", qui vise à introduire des participations dans des projets d'immobilier tertiaire "structurants".

Le fonds Juncker poursuit son ruissellement dans les territoires français. La Banque des territoires et la Banque européenne d'investissement ont annoncé le 16 décembre 2019 la mise en place de la plateforme "Aménagement urbain", véhicule d'investissement qui permettra à la Banque des territoires d'acquérir des parts dans des projets immobiliers jugés "structurants".

 

Les deux structures financières mettent chacune à disposition une enveloppe de 100 millions d'euros, tandis que le bras opérationnel de la Caisse des dépôts et des consignations pilotera la répartition de ces fonds, qui seront orientés vers des programmes d'immobilier d'entreprise ou commercial. A titre d'exemple, la tour La Marseillaise de Jean Nouvel, qui trône désormais dans le quartier Euroméditéranée de la cité phocéenne, cochait toutes les cases pour bénéficier d'une participation conjointe de la Banque des territoires et la Banque européenne d'investissement.

 

Articulation avec Action cœur de ville

 

Il s'agira plus précisément pour la Banque des territoires de "prendre des participations minoritaires (ndlr - de 49,9% maximum) dans des projets immobiliers de taille importante et performants au niveau environnemental, s'inscrivant dans des projets d'aménagement urbain d'ensemble, à l'échelle d'un quartier ou d'une collectivité", lit-on dans un communiqué conjoint de la BDT et la BEI. Les projets, parallèlement proposés à la BEI, s'établiront dans des villes moyennes et pourrait même s'ajouter à des financements dans le cadre du plan Action cœur de ville, "si les projets satisfont aux critères définis", précise la Banque des territoires.

 

Pour l'heure, un objectif de 15 projets financés en zone urbaine est porté pour les trois prochaines années. Les problématiques de "santé, de vieillissement, de la jeunesse (...)" ou d'offre touristique, sont autant d'enjeux qui orienteraient les choix d'investissement de la plateforme.

 

Parmi les critères retenus dans la sélection des projets, leur "impact économique, environnemental et social sur le territoire", et leur capacité à s'inscrire dans une intervention plus large de la collectivité, sur "l'amélioration de l'habitat, des transports, les services, ou encore l'implantation d'activités économiques et commerciales à proximité des habitants", précise-t-on à la Banque des territoires.

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