Fragilité des entreprises, micro-entreprise, détachement, RSI, chambre des métiers ou RGE : les sujets n'ont pas manqué lors de la rencontre, ce lundi 7 septembre, entre la secrétaire d'Etat à l'Artisanat et la FFB. Compte-rendu.

Après la Capeb, la semaine dernière, c'était au tour de la Fédération française du bâtiment de rencontrer la secrétaire d'Etat à l'Artisanat, ce lundi 7 septembre 2015. Objectif de cette première visite de contact : rappeler à la ministre les difficultés du secteur.

 

"En effet, j'ai commencé par rappeler la fragilité des entreprise de notre secteur. Il existe un vrai souci actuellement, et être à l'écoute du terrain est important. L'impact sur la filière est énorme et il touche, in fine, l'apprentissage qui souffre terriblement", nous confie Jacques Chanut. Puis, le président de la FFB a évoqué avec Martine Pinville, le sujet de la concurrence déloyale, notamment celle des ex-autoentrepreneurs qui exercent une activité secondaire. "Rien n'a changé avec la transformation en micro-entreprise, ce sont toujours nos entreprises artisanales qui sont touchées", se lamente Jacques Chanut.

Les particuliers dans la ligne de mire

De la concurrence déloyale à la fraude au détachement, le responsable franchit le pas. "Les mesures annoncées il y a quelques mois vont dans le bon sens, mais on a oublié une frange de la population : les particuliers. Aux services des douanes de faire son travail, car on ne compte plus le nombre de chantiers qui se font le soir et les week-ends !", s'insurge-t-il.

 

Puis, le président de la FFB a évoqué le RSI. "Je partage tous les diagnostics. Mais la question est de savoir si les gens en place, qui ont été dans le déni depuis des années, sauront se remettre en cause pour appliquer ce qu'ils ont annoncé. Il faudra bien vérifier la mise en œuvre des mesures et s'assurer de leur forte implication", prévient-il.

 

Autre sujet abordé avec la ministre, les élections dans les Chambres des métiers. "Il faut revoir le mode de scrutin qui est complètement déconnecté de la réalité. On ne peut décemment pas avoir 50 personnes, donc 50 artisans, sur les listes dans chacun des départements ! Soyons pragmatiques et adoptons un scrutin simple qui permet à tous d'être représenté", déclare Jacques Chanut.

Préserver le RGE

Le RGE a-t-il été au cœur des discussions, comme lors de la rencontre de son homologue de la Capeb ? "Oui, répond Jacques Chanut. Il faut un dispositif le plus simple possible mais pas galvaudé pour éviter tout discrédit du RGE". La FFB a également déposé un recours contre l'instruction fiscale qui autorise les distributeurs à être RGE.

 

Au final, Jacques Chanut estime avoir eu un contact direct et franc, pendant lequel il a pu alerter la ministre sur les sujets urgents. Apprentissage en première ligne…

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