RENOUVELABLES. En cas de victoire aux prochaines élections législatives britanniques, le parti travailliste a affirmé qu'il mobiliserait toutes les sources d'énergies, ce qui consisterait notamment à lever les obstacles actuels au développement des parcs éoliens terrestres.

Les travaillistes veulent faire du Royaume-Uni une "superpuissance de l'énergie propre". D'après l'Agence France Presse, ces mots ont été prononcés par le représentant du parti spécialisé dans l'énergie, Ed Miliband, justement pressenti pour devenir ministre de l'Énergie en cas de victoire aux prochaines élections législatives outre-Manche.

 

 

L'opposition actuelle au gouvernement britannique a en effet affirmé qu'elle mobiliserait alors toutes les sources d'énergies, ce qui consisterait notamment à lever les obstacles au développement des parcs éoliens terrestres. Son projet a été détaillé ce 27 février en ouverture de la Semaine internationale de l'énergie à Londres : elle compte "doubler (la génération d'énergie) éolienne terrestre, tripler l'énergie solaire, quadrupler l'éolien offshore, avec le soutien du nucléaire et d'autres technologies", particulièrement la capture et le stockage de carbone, les batteries électriques ou encore l'hydrogène.

 

ENR, nucléaire et capture/stockage de carbone

 

Durant cette conférence organisée par l'Energy Institute, Ed Miliband s'est exprimée devant des représentants de l'industrie pétrolière et gazière ainsi que des manifestants d'associations environnementales. S'il a souligné que les champs d'hydrocarbures en mer du Nord seraient exploités "pour la durée de leur vie", il a aussi noté qu'il y a "actuellement une interdiction (de fait, NDLR) sur l'éolien terrestre en Angleterre" qui, selon lui, entraîne "des factures plus élevées" d'énergie pour les Britanniques.

 

Suite à quoi il a promis de "lever cette interdiction" s'il devenait ministre de l'Énergie dans un nouvel exécutif travailliste. Comme l'explique l'AFP, le gouvernement conservateur avait annoncé en septembre l'assouplissement de règles introduites en 2015 et régissant l'implantation d'éoliennes terrestres.

 

D'après ces mêmes règles, l'opposition d'un seul riverain peut par exemple suffire à bloquer un projet. Cette mesure est toutefois jugé insuffisante pour relancer le secteur, aux yeux des défenseurs de l'environnement.

 

Fabriquer localement des éoliennes

 

Quoi qu'il en soit, Ed Miliband plaide pour que la transition énergétique soit perçue comme "la grande opportunité économique du siècle". Il assure également que les investissements publics permettront de générer des centaines de milliards de livres d'investissements privés.

 

 

Toujours selon lui, un éventuel gouvernement travailliste investirait ainsi 1,8 milliard de livres sterling (environ 2,1 milliards d'euros) pour "moderniser les ports" et fabriquer localement des éoliennes, "2,5 milliards de livres (2,9 milliards d'euros) dans l'acier pour assurer l'avenir de l'industrie", ou encore 1 milliard de livres (1,1 milliard d'euros) dans des centres de développement des technologies de capture et de stockage du carbone. L'autre priorité du parti travailliste serait d'assurer une "transition juste" garantissant l'emploi des différents secteurs concernés.

 

Sur ce point, le responsable de l'énergie dit s'inspirer notamment du plan américain de réduction de l'inflation (IRA, ou "Inflation Reduction Act"), un méga-plan d'investissements dans la transition écologique qui s'accompagne d'incitations massives à financer le renouvellement des infrastructures. Malgré tout, le parti travailliste est revenu au début du mois de février sur sa promesse d'investir 28 milliards de livres (33 milliards d'euros) chaque année dans les énergies renouvelables.

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