Le durcissement des normes antisismiques fait trembler l’investissement immobilier au Japon. Les nouvelles normes génèrent un allongement de la délivrance des permis de construire, ce qui continue de faire chuter le nombre de mises en chantier.

Les mises en chantier ont chuté de 44% en septembre eau Japon, alors que les économistes ne s’attendaient qu’à une baisse de 29,2%. Il s’agit du troisième mois consécutif de déclin du nombre de mises en chantiers, après des baisses observées de 43,3% en août et 23,4% en juillet. Les économistes attribuent cette dégringolade à la réglementation sismique des nouvelles constructions entrée en vigueur cet été dans la péninsule.

Des conséquences sur la croissance
Les nouvelles normes exigent notamment que les constructeurs soumettent les plans à un organisme de régulation homologué par l’Etat, alors que le seul examen par un cabinet d’audit privé était auparavant nécessaire. Conséquence de ce durcissement : les délais d’obtention d’un permis de construire s’allongent. En septembre, le nombre de commandes reçues par les cinquante principales entreprises de construction du Japon a baissé de 16,3%. Et la Banque du Japon a revu mercredi sa prévision de croissance économique pour l’année budgétaire 2007-2008, tablant désormais sur une croissance 1,8% du PIB, contre 2,1% auparavant.

Le durcissement des normes antisismiques a été décidé suite au scandale engendré par la falsification de données parasismiques. Des milliers de Japonais avaient alors dû quitter leurs logements, susceptibles de s’effondrer en cas de tremblement de terre moyen.

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