SOUTIEN. Le ministère de l'Économie doit annoncer dans la journée de ce 25 juin 2021 l'arrêt de l'un des deux dispositifs instaurés au début de la crise économique du Covid pour faciliter l'accès des entreprises à l'assurance-crédit, à savoir CAP Relais. Il était en effet bien prévu de mettre un terme à cette mesure une fois l'été arrivé.

Dans la mesure où les restrictions sanitaires s'éloignent et que la conjoncture économique semble s'améliorer, Bercy a décidé de diminuer progressivement ses dispositifs de soutien aux entreprises. Mis en place en catastrophe au printemps 2020, au moment du premier confinement sanitaire, afin de donner une bouffée d'oxygène aux acteurs économiques face à une situation imprévisible, ces derniers devraient logiquement désormais s'arrêter au fur et à mesure. C'est le cas aujourd'hui du dispositif CAP Relais - instauré plus tardivement, au début de l'été 2020 -, censé agir comme une protection contre les impayés : d'après Les Échos, le ministère de l'Économie doit confirmer dans la journée de ce 25 juin 2021 l'arrêt de cette mesure facilitant l'accès à l'assurance-crédit, autrement dit aux "couvertures contre le risque de défaillances de leurs clients".

 

 

Jusqu'à présent, CAP Relais permettait de faire supporter à l'État 20% des sinistres subis par les assureurs-crédit en contrepartie de l'encaissement de 20% de leurs primes. À partir du 30 juin prochain, et comme Bercy l'avait effectivement prévu, il sera donc mis un terme à cette mesure. Au vu de l'amélioration de la situation économique, le dispositif ne serait plus justifié, d'autant plus que le Gouvernement se dit de plus en plus favorable "à une sortie 'prudente' et 'progressive' du 'quoi qu'il en coûte'", rappelle le quotidien économique.

 

Des aides mieux calibrées

 

 

La vague de faillites tant redoutée n'ayant pas eu lieu, CAP Relais ne serait donc plus pertinent. Son objectif était d'éviter que les assureurs-crédit, confrontés à une envolée des défauts d'entreprises, ne revoient leurs couvertures considérablement à la baisse, ce qui aurait encore plus plombé l'économie. "Grâce aux mesures d'urgence, telle que la distribution massive de Prêts garantis par l'État (PGE), le nombre de faillites est cependant resté au plancher", soulignent Les Échos. Qui précisent que d'autres pays ayant adopté le même type de mesures de soutien ont aussi pris récemment la même décision.

 

Le coup de pouce de Bercy ne s'arrêtera toutefois pas là : le ministère se serait engagé à aider les entreprises à obtenir "des garanties en complément de celles offertes par les assureurs-crédit" jusqu'à la fin de l'année, mais de manière "plus [ciblée]". Toujours d'après nos confrères, la Commission européenne aurait abondé en ce sens ce 22 juin en approuvant la prolongation des offres dites CAP et CAP+.

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