Ce salon qui se tient tous les deux ans à Nantes devient un passage obligé pour les professionnels du bâtiment à la recherche de contacts régionaux.

En quelques années, le salon Artibat est devenu la plaque tournante de la filière construction dans le Grand Ouest. L'ensemble des représentants du BTP s'y retrouvent tous les deux ans : chefs d'entreprise, fabricants, négociants, et sociétés de services. Et tous les secteurs de la construction sont au rendez-vous : gros oeuvre, second oeuvre, équipements, services et gros matériels.
L'édition 2002 n'a pas failli à la règle : les contacts entre chefs d'entreprise, fabricants, négociants et maîtres d'ouvrage de la région ont été nombreux et fructueux. Bien que le salon attire aussi des fabricants nationaux et étrangers, Artibat reste avant tout ancré dans la région Pays de la Loire. De nombreux petits fabricants locaux y exposent et le salon cultive cette proximité avec ses visiteurs, à la recherche de nouveaux produits et techniques, disponibles facilement et rapidement.

Synergie avec l'actualité

Artibat cultive aussi son implication dans les problématiques actuelles du secteur du BTP. Pour la deuxième édition consécutive, un village recrutement/formation de 320 m² a permis aux entreprises, demandeurs d'emploi, salariés et jeunes de se rencontrer. Plus de 1000 contacts ayant été pris en 2000, l'expérience méritait d'être reconduite. " Avant, chacun travaillait dans son coin. Cette expérience a permis à tous les acteurs - CFA, GRETA, Fédérations compagnoniques - de travailler ensemble pour trouver des solutions aux difficultés de recrutement des entreprises et attirer les jeunes " constate Gabriel David, délégué régional à la formation Capeb pour les Pays de la Loire.

Au rayon des nouveautés, cette année, un espace développement durable, en partenariat avec l'Ademe, proposait aux visiteurs des panneaux d'information sur la démarche, la réglementation, les aides, les différentes énergies renouvelables, ainsi que des conférences et la mise à disposition de nombreuses documentations. Et pour être tout à fait en synergie avec l'actualité, un espace prévention était consacré à l'évaluation des risques et au document unique.

Dianes Valranges

Artibat 2002 en chiffres
655 exposants (dont 48 fabricants étrangers)
4.000 visiteurs
30.000 m² d'exposition



Sur le vif

"On trouve tout à Artibat
Dominique Loiseau, artisan menuisier à Chantonnay (Vendée) :
"Je viens à Artibat depuis la première édition pour suivre l'évolution des matériaux. Le salon est intéressant parce qu'on a un lien concret et direct avec nos négociants, et il y a la même palette de produits qu'à Batimat, même si la quantité est différente. Artibat est plus adapté à l'artisanat. Je suis aussi allé à Equip'Baie, et je n'y ai rien vu de plus. En termes d'innovation, c'est la même chose. Et la collecte d'information est plus intéressante ici, parce que nous avons un lien de proximité : ce sont des négoces locaux, qui sont adaptés à nos besoins."

"Il faut démystifier le développement durable"
Cécile Henriat, chargée de mission environnement à la Capeb Vendée :
"L'objectif est de faire prendre conscience aux artisans qu'ils peuvent participer au développement durable. Il faut démystifier le terme en fournissant aux professionnels des informations sur les matériaux, par profession."

"Les chefs d'entreprise n'ont pas attendu la réglementation pour faire de la prévention"
Bernard Beunaiche, cadre de prévention à l'OPPBTP de Nantes :
"Nous avons mené des dizaines de réunions d'information sur l'évaluation des risques, auxquelles plusieurs milliers de chefs d'entreprises ont participé. Ils n'ont pas attendu la réglementation pour faire de la prévention. Le problème, c'est qu'ils font, mais qu'ils ne formalisent pas, ils n'en ont pas l'habitude. C'est une culture de l'oral."

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