La construction d'une centrale hydroélectrique d'un coût de 120 millions de dollars commencera cette année en Arménie sur la rivière Araxe, frontalière de l'Iran, a déclaré mercredi le ministre de l'Energie arménien Armen Movssissian.

La centrale, dont la construction devrait durer cinq ans, aura une capacité de 80 à 90 mégawatts, a précisé le ministre au cours d'une conférence de presse.
Elle devrait venir compenser la fermeture de la centrale nucléaire de Metzamor, à 30 km à l'ouest d'Erevan, réclamée par l'Union européenne pour des raisons de sécurité.
Cependant, l'Arménie n'envisage pas de fermer cette centrale "tant qu'il n'y aura pas de sources d'électricité alternatives", a souligné le ministre.
L'Union européenne avait signé avec Erevan un accord sur la fermeture de la centrale en 2004, mais cette échéance a ensuite été ajournée. L'UE a promis d'octroyer une aide de 100 millions d'euros en compensation de cet abandon.
Construite en 1977 et munie de deux réacteurs VVER-440, la centrale de Metzamor produit 40% de l'énergie arménienne.
Erevan compte également sur le développement de l'énergie éolienne et veut mettre en service avant la fin de l'année trois installations d'une puissance de 2 mégawatts, a indiqué le ministre.
L'Arménie va par ailleurs reprendre l'exploration de gisements pétroliers et gaziers sur son territoire, a ajouté le ministre.
La république du Caucase est en pourparlers avec la société canadienne Industrium Energy, qui pourrait investir quelque 10 millions de dollars, pour l'exploration de la plaine d'Ararat, a précisé M. Movssissian.

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