Vinci ne devrait pas être affecté par les répercussions des attentats du 11 septembre. En ce qui concerne l'activité construction, "notre résultat qui était très bon l'an dernier va encore s'améliorer en 2001" affirme Antoine Zacharias, président du groupe. Sur le dossier des Autoroutes du Sud de la France, Zacharias est resté très évasif, déclarant simplement ne pas être dans les "starting-blocks".

Antoine Zacharias, fait le point sur l'activité de son groupe dans une interview publiée samedi 27 octobre par le Figaro. Interrogé sur les conséquences des évènements américains, il affiche sa confiance dans l'avenir. "Pour le moment, les attentats n'ont eu, globalement, aucune incidence. Nous sommes trop peu engagés en termes de volume et de part de marché aux Etats-Unis pour que leur conjoncture puisse avoir un impact sur notre activité et nos résultats."

"Toute notre stratégie vise à inscrire nos performances dans la durée et à rompre avec les démons de la cyclicité et de l'irrégularité des résultats." Antoine Zacharias prévoit une progression du résultat en 2002 dans l'activité de la construction. En outre, le secteur des parkings pour des clients privés "offre un potentiel de croissance jamais vu jusqu'ici". Vinci a gagné 10 000 nouvelles places de parking entre juillet et août 2001 et gère désormais 725.000 places. Dans le domaine aéroportuaire, Vinci ne devrait pas être trop affecté non plus. La société américaine WFS, acquise en septembre et leader mondial des services aéroportuaires, réalise la moitié de son activité dans le fret, peu concerné par la crise actuelle du transport aérien.

Interrogé sur l'intérêt de Vinci à participer à la privatisation en France des Autoroutes du Sud (ASF), à travers sa filiale Cofiroute, M. Zacharias a souligné: "Compte tenu de notre expérience, nous avons plus vocation à aborder le sujet comme opérateur que comme simple investisseur financier"."Pour l'heure, nous ne sommes donc pas dans les starting blocks", a-t-il précisé.

Vinci envisage par ailleurs d'étendre la participation des salariés du groupe au capital de la société en lançant "un plan d'épargne à effet levier". Enfin, des cessions devraient intervenir dans les prochains mois afin d'atteindre les objectifs de marge opérationnelle. "Ces cessions pourront concerner environ 1 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici à trois ans". En vu de la situation Antoine Zacharias estime que l'entrée dans le CAC 40 de son groupe "devrait donc se faire naturellement".

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