Amiens Métropole a tranché : ce sera le tramway ! Suite à la consultation générale, l'agglomération a choisi ce futur mode de transport en commun en site propre. Une seconde consultation publique aura lieu au 2e trimestre 2013 afin de déterminer le tracé exact de la traversée du centre-ville. La mise en fonction est attendue pour fin 2018.

Le conseil d'Amiens Métropole a choisi le tramway comme moyen de transport en commun en site propre, de préférence au bus à haut niveau de service. Le résultat d'une démarche participative menée entre septembre 2011 et octobre 2012 auprès d'élus, de conseils d'habitants et de comités de quartier, d'associations, d'institutionnels et d'acteurs socio-économiques. Tous ont été associés à neuf comités de pilotage, à 16 conférences publiques et à des visites de villes déjà équipées.

 

Ce choix est "en cohérence avec les différents travaux de réflexion et de prospective menés", que ce soit le Plan de déplacements urbains (PDU), le projet métropolitain "Amiens 2030" ou le schéma de cohérence territoriale (SCOT) arrêté par le syndicat mixte du pays du Grand Amiénois en avril 2012. La ligne s'étendra du nord au sud, sur environ 11 km, et desservira en 30 minutes les quartiers nord, le futur campus de la Citadelle, les pôles universitaires Saint-Leu et Vanmarcke, le centre-ville, le quartier Gare-La Vallée ainsi que les gares du Nord et Saint-Roch, le futur quartier Intercampus et le CHU. "Le tramway sera vecteur de cohésion sociale et territoriale permettant de mieux connecter le quartier Nord, la Citadelle et le centre-ville", explique le dossier. Car plus du quart des ménages de la métropole ne seraient pas motorisés et cette proportion monterait même à 41 % à Amiens Nord.

 

Un investissement de 200 M€
Concernant le centre-ville, la consultation de la population et des partenaires va se poursuivre au cours du 2e trimestre de l'année. Une étape qui précèdera elle-même l'enquête publique. Trois variantes sont envisagées, dont deux plus directes ne desservant pas la ZAC Gare-Vallée. Sur le plan du financement, un budget de 200 M€ (hors taxes) est prévu avec un emprunt de 144 M€ courant sur 25 ou 30 ans. Des analyses financières auraient indiqué qu'un maintien "au fil de l'eau" du service de bus coûterait même plus cher que l'investissement dans le nouvel équipement. La construction du tramway "devrait être supportable par la collectivité sans augmentation de la participation du budget principal vers le budget annexe transport jusqu'en 2019 avec un passage du versement transport 2 %". A partir de 2019, le système génèrera des recettes propres de 8 M€. Potentiellement, le tramway permettra d'augmenter de 40 % la fréquentation de l'ensemble du réseau de transport pour atteindre les 79.000 déplacements/jour, avec une rame toutes les 5 minutes en pointe et toutes les 10 minutes en période creuse.

 

Les tramways de France :
En France, 23 villes et agglomérations sont équipées de réseaux de tramways : Angers, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Le Havre, Le Mans, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Mulhouse, Nancy, Nantes, Nice, Orléans, Paris, Reims, Rouen, St Etienne, Strasbourg Toulouse et Valenciennes. Trois autres tramways sont en construction, à Besançon, Tours et Aubagne. Le coût au kilomètre oscille entre 20 et 39 M€ selon la topographie et les équipements choisis.

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