L’entrée en action de l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) a été officialisée lundi à la Sorbonne par le ministre délégué à la Ville, Jean-Louis Borloo, en présence du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

Présentée comme la grande innovation de la loi d'orientation et de programmation pour la ville du 1er août, l’ANRU, établissement public industriel et commercial, sera désormais le "guichet unique" des élus locaux pour le financement des projets de rénovation des quartiers en difficulté.

Pendant cinq ans au moins, l’agence dotée d’un budget de 6 milliards d’euros, "garantira les financements" des projets des élus concernant les ZUS ( Zones Urbaines sensibles) grâce aux apports de la Caisse des dépôts et consignations, de l’agence nationale pour l’amélioration de l’habitat, de l’Union sociale pour l’habitat, des partenaires sociaux du 1% logement, et l'Etat, qui s’engage à hauteur de 2,5 milliards pour la période 2004-2008.

Selon Jean-Louis Borloo, "les élus suivent à fond". Une dizaine de conventions auraient déjà été signées par l’Agence, avant même son installation officielle.

L'agence nationale de rénovation urbaine sera installée dans ses murs d'ici à une quinzaine de jours, affirme M. Borloo, probablement dans l'immeuble Le Ponent, à Paris dans le XVe arrondissement, où pourraient être regroupés également les services de la DIV (délégation interministérielle à la ville), même si rien n’est encore formalisé.

Le ministre délégué à la ville espère que cet outil "révolutionnaire" va "bouleverser les mentalités". "C'est une telle révolution que je ne pense pas que ce soit encore clairement compris" ose-t-il confier à l’AFP.

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