Alors que les serres traditionnelles se distinguent ainsi par leur horizontalité, cette tour, elle, sera (par définition) verticale. Une grande trémie verticale traversera tout le corps du bâtiment pour faire circuler l'air sur toute la hauteur de la structure. "Ce grand vide central assurera la ventilation naturelle", explique Valerian Amalric.

 

Dans ce bâtiment tout en verre, la gestion des calories a été pensée pour être, là encore, la plus naturelle possible grâce à l'isolement des façades. L'enveloppe thermique se veut performante. Ainsi, en été, les toitures s'ouvriront pour dégager les calories. Un système de pilotage automatique des ouvrants de ventilation naturelle et d'écrans thermiques permettra également de lutter contre les surchauffes. En hiver, des voiles d'ombrage (écrans thermiques tissés en aluminium et textile) se baisseront sur les parties horizontales et verticales des façades. "Les stations météo installées sur le toit, avec des sondes, permettront d'anticiper les changements et donc de lisser l'environnement thermique à l'intérieur de la tour", explique l'architecte qui précise d'ailleurs que le bâtiment "sera toujours hors gel".

 

Concernant le mode de chauffage, si le modèle économique le permet, aucun système de chauffage ne sera mis en œuvre dans ce bâtiment. Sans chauffage, il est estimé que la production de légumes pourrait s'étaler sur environ 10 mois de l'année. La mise en place d'un système de chauffage, qui reste encore à définir, permettrait en effet d'exploiter les cultures les 12 mois de l'année.

 

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