CONSTRUCTION. L'effondrement d'une tour proche du Colisée a provoqué la mort d'un ouvrier italien qui travaillait à sa réhabilitation.
Dans la ville éternelle, l'effondrement d'une ancienne tour, située à quelques pas du Colisée, a provoqué la mort la mort d'un ouvrier italien de 66 ans qui travaillait à sa réhabilitation. Le drame s'est produit ce 3 novembre 2025.
"Dans un pays sain, Octav, à 66 ans, ne se serait pas retrouvé sur un chantier à accomplir des tâches pénibles, difficiles et dangereuses pour gagner sa vie. Tout cela doit changer", a commenté sur Facebook, au lendemain de cet accident, Nicole di Cola, membre du secrétariat romain de la Cgil, l'équivalent de la CGT en Italie. "Non seulement parce que ce chantier public, financé par des fonds européens, concerne un monument historique où des normes élevées auraient dû être respectées, mais aussi parce que quatre autres personnes sont mortes au travail en une seule journée [en Italie]", a ajouté le syndicaliste.
Sous-traitance de masse
Ces quatre accidents mortels en 24 heures sont survenus quelques jours après la publication par le gouvernement italien d'un décret-loi instaurant des "mesures urgentes" pour la sécurité au travail. Il instaure notamment l'obligation du port d'un badge électronique pour tous les ouvriers travaillant sur les chantiers de construction, le recrutement de nouveaux inspecteurs et policiers pour renforcer les contrôles, ou encore des bonus financiers pour les entreprises qui ont le moins d'accidents.
Malgré tout, selon la Cgil et le syndicat italien Uil, l'un des principaux problèmes reste la sous-traitance de masse qui est pratiquée dans la botte. "Ces sociétés économisent sur le coût du travail, la sécurité et la formation", a expliqué à l'AFP Fabrizio Potetti, membre du secrétariat de la Cgil pour Rome et sa région. De septembre à janvier 2025, 575 personnes sont mortes au travail en Italie, selon l'Institut national d'assurance contre les accidents du travail (Inail). Un chiffre légèrement supérieur à la moyenne de l'Union européenne.

Colas regroupe ses activités autour des matériaux dans une même société