ETUDE. Plus de la moitié des ménages français sont aujourd'hui propriétaires de leur résidence principale. Une étude de l'Insee parue le 13 novembre dernier montre comment la part de propriétaires a dépassé celle des locataires depuis 1968. Une tendance qui traverse l'ensemble des régions de la métropole, mais qui ne concerne pas toutes les tranches d'âge et situations familiales.
En 50 ans, le nombre de ménages ayant acquis les clés de leur résidence principale a augmenté de 15 points, selon une étude de l'Insee, qui note que " 58 % des ménages français sont propriétaires. En 1968, ils n'étaient que 43 % ". Cette tendance haussière va de pair avec une diminution de la part des ménages locataires, et une proportion d'hébergement gratuit réduite à la portion congrue contrairement à 1968.
Outre les changements de mentalité et l'investissement dans la pierre considéré comme sûr, l'augmentation du nombre de propriétaires en France se justifie également par les évolutions démographiques, avec un nombre de ménages passé de 15,7 millions à 27,9 millions, et une diminution de la cellule familiale, entre 1968 et 2014.
Seniors et couples, principaux profils dans l'accession au logement
Cette hausse de la propriété s'explique aussi par "le niveau de vie des ménages, du prix du l'immobilier, des conditions d'emprunt et des dispositifs d'aide à l'accession à la propriété". Pour autant, la courbe de la part de propriétaires en France n'a pas toujours été ascendante, et a, au contraire, connu des périodes de stabilisation à la fin des années 80, et après la crise économique et financière de 2008.
Passée ces turbulences économiques, l'étude montre la hausse de l'accession au logement est partagée sur l'ensemble du territoire métropolitain, épargnant la Corse et les départements d'Outre-mer. La Bretagne, le Grand-Est ou les Pays-de-la-Loire sont les régions où s'affiche la plus grande part de propriétaires, supérieure à 60 % des ménages.
Les seniors et les couples avec ou sans enfants figurent parmi les profils les plus récurrents des propriétaires d'une résidence principale. Le premier public a notamment bénéficié d'une période 1968-1990 " plus favorable à l'accession à la propriété", précise l'Insee, a contrario des moins de 25 ans qui n'ont constitué en moyenne que 6 à 8 % de la part de propriétaires entre 1968 et 2014.
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