Le Premier ministre japonais a décidé une révision complète du projet du futur stade olympique de Tokyo-2020, et abandonne de fait celui initié par l'architecte Zaha Hadid. En cause ? Des coûts exorbitants qui ont engendré une forte polémique sur l'île.

"En ce qui concerne le nouveau stade national pour les jeux olympiques et paralympiques de 2020, j'ai décidé de réviser entièrement le projet et de repartir de zéro", a annoncé, ce vendredi 17 juillet 2015, Shinzo Abe, Premier ministre du Japon.

 

La proposition de l'architecte anglo-irakienne Zaha Hadid est donc abandonnée, désormais, un nouvel appel d'offres va être lancé, a ajouté le ministre des Sports japonais, relayé par l'AFP. En cause ? Le coût estimé à près de deux milliards d'euros, qui avait suscité nombre de polémiques. "Nous devons faire de notre mieux pour maîtriser les coûts, et sommes déterminés à élaborer le meilleur projet possible, et ce dans les plus brefs délais", s'est défendu Shinzo Abe.

Design controversé

Le stade, qui devait être achevé pour mai 2019, soit un an avant le coup d'envoi des JO de Tokyo-2020, faisait aussi l'objet de vives critiques quant à son esthétique. D'aucuns le comparant à une tortue, un casque de cycliste ou une cuvette de toilette !
Cette fois, les responsables japonais n'ont plus droit à l'erreur, timing sportif oblige. "Nous allons choisir le design dans les six mois à venir (…) De la conception à l'achèvement de la construction, il nous faudra au moins 50 mois. L'objectif est de terminer d'ici au printemps 2020", a prévenu le ministre des Sports, selon l'AFP. Dans tous les cas, l'enceinte ne pourra être livrée à temps pour le Mondial de Rugby en 2019, qui se déroulera sur l'île.

 

"Nous croyons comprendre que la refonte du projet concernant le stade n'aura aucune incidence sur sa livraison pour les jeux Olympiques et Paralympiques, et nous travaillerons avec le comité d'organisation de Tokyo 2020 pour veiller à ce que le nécessaire pour les Jeux soit livré dans le cadre du plan révisé", a déclaré, pour sa part, le vice-président du CIO, John Coates.

L'architecte prend acte

Dans un communiqué publié sur le site de son agence, l'architecte Zaha Hadid s'est défendue, indiquant que l'augmentation des coûts signalés n'est pas due à la conception, qui utilise des matériaux et techniques standards. "Le véritable défi pour ce stade a été de trouver un compromis entre des coûts de construction acceptables dans un contexte de fortes augmentations annuelles des coûts de construction à Tokyo et un délai fixé", a-t-elle ajouté.

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