Deuxième prix, Ophélie Dozat, avec le Mur (de soutenement) comme paradigme du territoire.
Ensa Versailles, sous la direction de Cédric Libert et Philippe Potie

 

Intitulé "Le Mur comme paradigme du territoire", le projet d'Ophélie Dozat s'interroge sur le rôle des murs de soutènement comme infrastructures des territoires. La jeune architecte s'est intéressée, pour ses travaux, au massif des Monts du Cantal, en Auvergne. Apparu il y a treize millions d'années, des phénomènes d'érosion et les coulées de laves ont modelé ce territoire selon la forme d'un cône, y creusant une vingtaine de vallées qui rayonnent sur un diamètre de 50 km. Des murs de soutènement en terrasses font, non seulement, office d'un théâtre ouvert, mais protègent le lac contre le glissement de terrain. De son côté, le barrage devient un toit qui abrite la route d'éventuelles coulées boueuses. Le mur à contrefort constitue une porte qui rétablit le courant du ruisseau face à l'effondrement de la paroi, l'excavation d'une roche joue le rôle d'une source qui alimente les randonneurs en empêchant les chutes de blocs, tandis que le système de drainage fait figure d'un pont qui permet, de nouveau, la traversée de la rivière face à l'érosion et la montée des eaux.

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