Après avoir fait preuve de dynamisme en 2000 et 2001, l'activité dans la construction va marquer le pas cette année, pronostique le ministère de l'Equipement. Seul le logement social devrait tirer son épingle du jeu.

Conséquence du ralentissement économique et de la fin de la période électorale qui avait poussé les collectivités locales à investir dans les équipements publics, cette situation était attendu par les spécialiste.

Seul le logement collectif social qui avait peu profité de la reprise du bâtiment ces dernières années, devrait réussir à tirer son épingle du jeu, prévoit la direction des affaires économiques et internationales du ministère de l'Equipement dans son rapport sur la conjoncture.

Ce regain d'activité de la part des constructeurs de HLM s'explique avant tout par les efforts financiers du gouvernement annoncés en 2001 en faveur de ce secteur d'activité. Mais cette politique volontariste ne serait pas de nature à compenser la baisse attendue dans les autres secteurs d'activité du bâtiment, et notamment dans le bâtiment non résidentiel (bureaux, entrepôts, usines...).

En effet, le bâtiment non résidentiel est directement dépendant de la conjoncture économique. En période d'incertitude, il est le premier secteur à en faire les frais, les entreprises reportant leurs projets d'investissements dans de nouveaux locaux.

Le ministère de l'Equipement prévoit dans l'ensemble du secteur construction une baisse d'activité des entreprises de -0,5% à -1,4% en 2002. A titre de comparaison en 2001 le chiffre d'affaires avait progressé de 1,9%.

Dans le domaine du bâtiment (120 milliards d'euros de chiffre d'affaires) la variation sur l'année devrait être comprise entre -0,4% et -1,3% tandis que dans le domaine des travaux publics (routes, grands projets, ouvrages d'art...) l'activité régresserait entre -0,9% et -1,8%.

Les travaux publics (chiffre d'affaires de 26,5 milliards d'euros) avaient connu une année 2001 "exceptionnelle", souligne le ministère avec une activité en hausse de 6% en volume. Cette forte croissance en volume s'explique par les engagements des collectivités locales avant les élections municipales de 2001.

Les sociétés autoroutières devraient enregistrer une baisse de leur commande globale (-8,6%) après une hausse des investissements de 3,2% en 2001. En revanche, le démarrage des grands chantiers (TGV-Est et Port 2000 au Havre) vont permettre au secteur d'amortir ce repli, ajoute le ministère.

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