Le Secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, a décidé de lancer un plan en faveur des sans-abri et des mal-logés. Au total, il a fait 20 propositions autour de deux principes fondamentaux : l'accès au logement et la création d'un service public de l'hébergement. Découvrez ces 20 mesures.

Dans le cadre du chantier national 2008-2012, lancé par le Premier ministre, pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans abri ou mal logées, le Secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu a présenté mardi plusieurs mesures pour améliorer le système d'aides aux plus désœuvrés.
En effet, avec plus de 2.130 structures pour accueillir les plus démunis, le gouvernement soulève le problème d'un «système éclaté, non régulé, en incapacité de maîtriser les flux d'entrée et de garantir une sortie vers le logement» s'interrogeant sur une «gouvernance qui repose sur un mode de gestion de crise dans l'urgence».

 

Benoist Apparu a donc émis 20 propositions autour de deux principes fondamentaux : la mise en place d'un service public de l'hébergement et l'accès au logement. Parmi les mesures, on peut citer la création d'ici à avril 2010 «d'un service intégré de l'accueil et de l'orientation». Plus concrètement, chaque sans-abri devra disposer d'un référent personnel, mais le plan prévoit aussi de mettre en place des coordonnateurs pour prendre en charge l'offre et la demande sans oublier la création d'un outil informatique. Une enveloppe de 6 millions d'euros devrait être attribuée à cette proposition.

 

Les marchands de sommeil en ligne de mire
Benoist Apparu compte également s'attaquer aux marchands de sommeil à travers des pénalisations financières. Pour accompagner cette mesure, il a annoncé un effort de l'Etat pour récupérer les logements du contingent préfectoral qui permettraient de loger plusieurs milliers des 13.000 personnes éligibles au Dalo et en attente d'un logement en Ile-de-France.
Au final, ces différentes propositions ont pour mission de remplir quatre objectifs : réduire significativement le nombre de personnes à la rue ; replacer les personnes au cœur du dispositif, de façon à mieux prendre en compte leurs besoins dans une logique globale d'accès aux droits fondamentaux (logement, santé, emploi…) et à leur apporter la solution la plus adaptée, en privilégiant chaque fois que possible celle du logement ; renforcer le pilotage du dispositif, en rénovant les rapports entre l'Etat et les opérateurs ; optimiser et rationaliser les moyens.

 

Réactions
Après l'annonce de ces propositions, les réactions ne se sont pas fait attendre. Pour Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, «la faiblesse considérable de ce plan est que dans une crise du logement sans précédent, on a justement rien sur le logement» et que «chaque jour, de nouvelles personnes viennent grossir les rangs des demandeurs d'hébergement ou de logement social». Concernant une des propositions sur l'emploi de 2.000 jeunes en service civique pour des missions de premier accueil et d'urgence, plusieurs associations se montrent réticentes. «L'accueil d'urgence nécessite justement des professionnels!», a déclaré Hervé de Ruggiero, directeur général de la Fnars (fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale).

 

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