Transition énergétique, évolution des modes de travail et de consommation… Dans une enquête dévoilée, le 21 février 2017, l'Observatoire de l'Immobilier Durable (OID), rappelle quels sont les critères de confort et bien-être dans l'immobilier tertiaire. Précisions.

Face aux bureaux cloisonnés, aux halls de "passage" et aux salles de réunion ne bénéficiant d'aucune lumière du jour, l'Observatoire de l'Immobilier Durable (OID) rappelle, dans une étude* ce mardi 21 février, que le confort et le bien-être de bureaux demeurent les principales préoccupations des salariés.

 

"Accroître la productivité, réduire les temps de transport, attirer les talents ou accompagner l'évolution des modes de travail, passent désormais par l'amélioration du bien-être et du confort des collaborateurs, a rappelé, Loïs Moulas, directeur général de l'OID. Parce qu'au cœur des débats, des certifications et des réglementations nous avons souhaité interroger les collaborateurs sur leurs attentes et sur la manière dont elles étaient prises en compte au regard des priorités identifiées par les directeurs de l'environnement de travail (DET)." Le périmètre de l'étude, réalisée en partenariat avec le Plan Bâtiment Durable et l'Association des directeurs de l'environnement de travail (ARSEG) auprès de 275 professionnels, couvre ainsi aussi bien l'environnement de travail que les questions liées à l'implantation du bâtiment.

 

Quelles tendances générales ?

 

Il ressort tout d'abord de cette étude que la lumière naturelle, la température et le bruit sont les principales attentes en termes d'aménagement des espaces de travail. "La proximité des fenêtres, la hauteur sous plafond, le calme sont aussi des éléments les plus fréquemment cités mais également perçus comme bien prises en compte par les sondés", souligne l'étude.

 

87 % se déclarent attentifs à la surface de travail par personne

 

En plus, de ces aspects sensoriels importants, les directeurs de l'environnement de travail se déclarent attentifs à la surface de travail par personne (87%) ainsi que la mise à disposition d'ouvrages partagés -salles de réunion, plateaux ouverts- (82%). "Si les collaborateurs partagent ce point de vue, ils jugent en revanche que leurs attentes liées à l'espace de travail personnalisé ou partagé ne sont pas suffisamment prises en compte", constate l'OID.

 

Concernant les espaces de travail, 50 % des personnes interrogées jugent que la prise en compte de l'individualité du salarié est un élément important et elles sont 40 % à souhaiter disposer d'un espace privé. 36 % aimeraient bénéficier d'un mobilier transformable permettant de varier les postures de travail.

 

Les femmes attribuent plus d'importance au confort dans l'espace de travail que les hommes

 

S'agissant du critère du confort, l'étude souligne que les femmes attribuent plus d'importance au confort dans l'espace de travail que les hommes. "Elles sont 86 % à accorder de l'importance au calme (contre 60 % pour les hommes), 83 % pour la surface de travail (contre 60 % des hommes), 73 % à aimer la possibilité de régler la température (53 % des hommes) et 79 % à vouloir disposer d'un espace de travail individuel (contre 50 % des hommes)", détaille l'étude.

 

Les espaces de détentes et de convivialité sont une attente plus forte chez les jeunes. 86 % des moins de 25 ans jugent ce critère très important contre 59 % des plus de 40 ans. La question de la mobilité demeure aussi une préoccupation majeure. Toutefois, l'OID observe que "la possibilité de disposer de vélos en prêt n'apparaît pas comme un critère prioritaire à l'exception des répondants de moins de 25 ans." Autre constat : pouvoir disposer d'un vélo dans l'immeuble ou pouvoir disposer d'un stationnement sur site pour son moyen personnel de locomotion sont deux critères appréciés différemment selon l'âge des personnes interrogées. Au final, "si les plus jeunes d'entre eux attribuent plus d'importance à la mise à disposition de vélos, les plus âgés préfèrent que l'entreprise leur donne la possibilité de stationner facilement sur site", indique l'étude.

 


"La recherche du bonheur au travail n'est pas une utopie."

 

 

Enfin, la majorité des moins de 25 ans accorde de l'importance aux critères relatifs à l'environnement, comme la qualité de l'air intérieur ou l'utilisation de produits respectueux de l'environnement. "Dans ce contexte, il est utile de rappeler l'intérêt du travail remarquable commandé par le Plan bâtiment durable et réalisé par le groupe RBR 2020/2050 sur la définition d'une nouvelle réglementation thermique", ajoute l'OID. Avant de conclure que "la recherche du bonheur au travail n'est pas une utopie."

 

*Méthodologie
L'enquête portant sur les attentes et la prise en compte des critères de confort et de bien-être dans l'immobilier tertiaire a été menée auprès de 275 personnes entre mars et octobre 2016. Le périmètre retenu a pris en compte les paramètres spécifiques à l'implantation du bâtiment, l'environnement de travail et les services.

 

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