EXCLUSION. Les pouvoirs publics pourraient, finalement, ne pas interdire l'installation de chaudières à gaz neuves. Mais la suppression de toutes les aides financières liées à ce type d'appareils serait sur la table, indiquent Les Échos.

Le fait d'interdire l'installation de chaudières gaz neuves ne semble pas être privilégié par l'État... mais il pourrait annoncer la suppression de toutes les aides financières liées à ces appareils. C'est du moins une information publiée par nos confrères des Échos, ce 27 juillet 2023. Le ministère de la Transition écologique, contacté par nos soins, n'est pas revenu vers nous pour confirmer ou infirmer ces éléments. D'après le quotidien économique, cette évolution pourrait être annoncée à la rentrée de septembre. Elle ne constituerait qu'une demi-surprise, dans la mesure où les chaudières gaz à très haute performance énergétique (THPE) ont déjà été exclues de MaPrimeRénov' (MPR) en 2023. Mais subsistent encore des financements via le dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE), le taux de TVA réduit, les rénovations ayant recours à l'éco-PTZ ou encore les rénovations globales MPR, d'après GRDF.

 

Les Pac encore majoritairement produites en Asie

 

Il y a quelques mois, les pouvoirs publics ont lancé une concertation dans laquelle était envisagée l'interdiction des appareils gaz. Elle s'est achevée ce 26 juillet. Et finalement, "il n'y aura pas d'interdiction des chaudières à gaz", a indiqué au quotidien un membre du gouvernement. "Nous allons en revanche supprimer les aides qui subsistaient et jouer sur les incitations à recourir aux autres solutions de chauffage." Deux motivations auraient incité le gouvernement à prendre cette voie : le fait qu'une grande partie de la valeur ajoutée des pompes à chaleur (Pac) était aujourd'hui encore produite en Asie, et l'impossibilité technique, dans certains logements, d'installer une Pac. "A la rentrée, les modalités des nouvelles aides devraient être précisées et la suppression de toutes les aides liées aux énergies fossiles confirmée", conclut le quotidien. Une augmentation du soutien aux appareils de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables n'est donc pas à exclure.

 

Reste à savoir dans quelle mesure les pouvoirs publics encourageront au développement des Pac hybrides, pouvant faire appel au gaz, et potentiellement au gaz "vert". C'est une solution poussée depuis plusieurs années par la filière, et encore récemment par Engie. Cette possibilité aurait notamment le mérite de prendre le relai au moment des pointes électriques hivernales, soulageant ainsi le réseau.

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