Grégory Blanc, professeur au CFA de Mende en Lozère, est un juré sur l'épreuve de maçonnerie. Il nous détaille le fonctionnement de la notation : "Il y a des critères de notation subjectifs, comme l'aspect de la réalisation, et des critères objectifs, comme les mesures, dont je suis chargé". Les nouveautés de l'édition 2012 de ces finales nationales sont notamment l'adoption du système de notation international qui est utilisé sur les épreuves européennes ou mondiales. "Le déploiement du logiciel permettra une plus grande qualité du suivi", expliquent Thibaut Dubus et Guillaume Suteau. Tous deux, qui sont respectivement plombier et plâtrier dans le civil, sont des anciens des Olympiades : Guillaume Suteau a par exemple remporté une médaille d'argent à Montréal en 1999. Ils exercent aujourd'hui bénévolement les fonctions de délégués techniques, au sommet de l'organigramme de la manifestation. "Nous avons deux missions : une au niveau national, de présidence du jury où nous devons nous assurer que le concours se passe bien, que le règlement est respecté et que les notations sont régulières, et une au niveau international. Nous sommes sélectionneurs de l'équipe de France des métiers et nous accompagnons la cinquantaine d'experts dans la préparation technique, physique et mentale des compétiteurs. Nous sommes également membres du comité technique international", raconte Thibaut Dubus.

 

Une organisation de grande ampleur
Et c'est une organisation d'ampleur qu'il faut gérer. Car le but est de placer les jeunes apprentis en situation réelle de production. "C'est comme monter pour trois jours une usine de 1.000 personnes !", explique le délégué technique. Il faut notamment installer des générateurs afin d'apporter la puissance électrique qui manque généralement au site et penser à tous les problèmes susceptibles de survenir lors des épreuves. "Aujourd'hui tout se passe bien, sauf du côté de vitriers", nous glisse Guillaume Suteau. "Ils sont placés trop près des tailleurs de pierre et la poussière générée est un problème quand il faut que les vitres soient parfaitement propres". Les épreuves, conçues par les experts, suivent un cahier des charges international. La volonté du comité français est de faire de l'événement un outil de promotion des métiers manuels. Il flotte donc un esprit très Pierre de Coubertin dans les allées, "un esprit qu'ont perdu de vue certains pays qui ne voient que l'aspect compétition", soulignent les deux délégués techniques. C'est pourquoi la délégation française est toujours la plus importante au niveau international, alors que d'autres nations ne s'inscrivent que dans leurs domaines d'excellence afin de jouer la victoire.

 

Les finales nationales sont organisées par WorldSkills France, une association loi 1901, qui bénéficie du soutien des pouvoirs publics, de partenaires sociaux, d'établissements ou d'organismes de formation et d'entreprises comme De Walt, Seigneurie ou Legrand, qui ont fourni du matériel. Les vainqueurs des finales nationales composeront quant à eux l'équipe de France des métiers qui affrontera d'autres équipes nationales lors de la compétition internationale qui se tiendra en juillet 2013 à Leipzig, en Allemagne. Bonne chance à eux !

 

Les 42es Olympiades des métiers en quelques chiffres :
832 candidats (de moins de 23 ans) inscrits ;
52 métiers représentés en huit pôles différents ;
3 jours de compétition ;
50.000 m² de surface dédiée ;
70.000 visiteurs sur l'ensemble de l'événement ;
5.600 briques pour les seize candidats de l'épreuve maçonnerie ;
3.240 carreaux pour l'épreuve de carrelage ;
360 plaques de plâtre pour l'épreuve de construction sèche etc.

 

Découvrez le palmarès et des photos des épreuves dans les pages suivantes.

actioncl