"On tient nos délais, a assuré le président de la FFR, Pierre Camou interrogé sur la question du financement. Les détracteurs du dossier continuent, en effet, de proclamer que le projet est irréaliste. "J'ai coutume de dire que je suis un défenseur du service public. La qualité de la SNCF, c'est que quand un train quitte la gare, il arrive toujours même avec une heure, deux heures de retard ou parfois une nuit dans le TGV. Notre projet arrivera en gare", affirme le président de l'instance sportive.

 

Plusieurs dispositifs de financement
Ce projet est ainsi estimé à environ 575 millions d'euros. "Le projet tel que nous l'avons fait a démarré en 2010, avec un dessin architectural et un coût évalué aux alentours de 600 millions. Le business plan a été fait autour de cette enveloppe et a été validé par le cabinet d'ingénierie international Mott MacDonald", a rappelé Pierre Camou. Ensuite, la crise s'est approfondie et nous entrons dans le deuxième schéma qui est la capacité d'emprunt et de prêt. Dans la capacité d'emprunt pour l'instant, nous passons. Nous avons encore à lancer la levée des fonds propres via notamment le système des 'debentures', exploité par la Fédération anglaise (RFU) pour son stade de Twickenham."

 

Une "debenture" permet à un opérateur d'emprunter de l'argent à un particulier ou une entreprise en échange du droit d'achat d'une place attribuée pour une période donnée, rappelle la Fédération française de rugby.

 

Le monde du rugby nous a bien confirmé que le projet serait financé par des fonds privés. Si le projet de Ris-Evry va à son terme se posera alors clairement l'avenir du Stade de France (SDF) qui n'a toujours pas de club résident. Chaque année et pour compenser cette absence, l'Etat est contraint de verser au consortium du SDF une indemnité de 15 millions d'euros. Et ce jusqu'en 2025.

 

Quant aux élus essonniens, ils affichent leur optimisme : "Ce projet d'une véritable citadelle est une évidence pour la FFR et pour l'Essonne, je suis très serein", a garantit le député socialiste et président du conseil général, Jérôme Guedj. Les collectivités locales et territoriales essonniennes attendent d'importantes retombées économiques du projet et notamment la création de "8.000 emplois permanents" comme l'a signalé Stéphane Raffalli, député-maire (PS) de Ris-Orangis.

 

Découvrez dès la page 4, le diaporama dédié au futur grand stade de rugby à Ris-Orangis, imaginé par le groupement Populous-Ateliers 2/3/4.

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