A la surprise générale, le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon a démis Wanda Diebolt de ses fonctions à la tête de la direction de l'architecture et du patrimoine (DAPA).Elle est remplacée par Michel Clément, conservateur général du patrimoine.

Ce changement de poste a été officialisé, mercredi 8 janvier, en conseil des ministres. Agé de 48 ans, le nouveau directeur de la DAPA est un archéologue émérite et conservateur général du patrimoine. Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et diplômé d'études approfondies de protohistoire et d'archéologie, Michel Clément a occupé de nombreux postes au ministère de la culture et de la communication.

De 1981 à 1983, il a en effet été Conservateur du patrimoine à la direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes. Il est ensuite nommé directeur adjoint des antiquités historiques de Bretagne jusqu'en 1987, puis directeur des antiquités historiques du Centre et conservateur régional de l'archéologie jusqu'en 1992. Il occupe ensuite successivement les fonctions de directeur régional des affaires culturelles en Limousin (1992), Bourgogne (1995) et Pays-de-la-Loire (1998).

Jusqu'à présent président de l'association des directeurs régionaux des affaires culturelles, Michel Clément était membre de la Commission nationale des centres culturels de rencontre, de la Commission supérieure des monuments historiques, de la Commission nationale consultative de la commande publique, et du Comité de simplification des formalités et des procédures administratives.

A la tête de la DAPA, Michel Clément hérite de plusieurs dossiers difficiles ( loi sur l'architecture, réforme de l'enseignement, cité de l'architecture et du patrimoine...) avec un budget limité. Il devra également mettre en place la délicate réunion de l'architecture et du patrimoine.

Le nouveau directeur de la DAPA sera assisté d'un directeur adjoint, François Braize qui concerve son poste, mais également d'un délégué à l'architecture dont la nomination devrait avoir lieu prochainement.

Pour les professionnels de l'architecture, le départ de Wanda Diebolt est un "réelle surprise". "Nous avions beaucoup travaillé ensemble, même si le projet de réforme de la loi sur l'architecture n'avait pas pu voir le jour" indique François Pelegrin, président de l'Union des Architectes (UNSFA).
De son côté, Jean-François Susini, président de l'Ordre des architecte a qualifié d'excellentes les relations entretenues avec Wanda Diebodt.

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