Les deux spécialistes de la formation insistent sur l'évolution qu'a connue le métier de technicien au cours des dernières années. "Les changements de gamme chez les fabricants sont aujourd'hui plus fréquents. Et les appareils sont multi-technologiques : chaudières murales ou au sol, pompes à chaleur, poêles à bois, panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, planchers chauffants, VMC, systèmes de climatisation…", énumère Jean-Pierre Esmont. Ils soulignent également l'importance des centres de formation par rapport aux exigences réglementaires, elles aussi évolutives. Car les techniciens interviennent sur des installations reliées au gaz, mais doivent également disposer d'une habilitation électrique ou de capacités pour travailler en hauteur.

 

Un parcours d'intégration de 22 jours
Dès lors, il est plus facile de comprendre l'étendue des programmes dispensés : pas moins de 70 modules différents sont animés par des formateurs internes, portant autant sur la sécurité que sur la réglementation, les économies d'énergie ou les approches multi-technologiques. "A son entrée dans l'entreprise, un technicien suit un parcours d'intégration de 22 jours", précise le directeur Formation & Qualité, ceci afin qu'il soit à même d'intervenir en maintenance chez au moins huit clients par jour. Savelys soutient que, selon les recommandations de l'Ademe, le bon entretien des équipements de chauffage permettrait de réaliser entre 8 et 12 % d'économies d'énergie, grâce au maintien des performances et à la longévité accrue des installations. Les professionnels notent que les installations évoluent vers des systèmes connectés et vers des technologies hybrides, intégrant les EnR, faisant toujours plus évoluer les compétences requises. Les formateurs maîtrisent donc un tronc commun d'enseignement mais également de savoirs techniques bien spécifiques.

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