MOBILITÉS. Le Gouvernement lance, quatre ans après le premier, un deuxième plan vélo pour accélérer les aménagements cyclables et la pratique.

Il y a 4 ans, le 14 septembre 2018, c'est à Angers, dans la ville de Christophe Béchu, que celle qui est alors ministre des Transports, Elisabeth Borne, lancé un grand plan vélo, doté de 500 millions d'euros. Le but : améliorer les aménagements cyclables, et accélérer la pratique du vélo dans les déplacements du quotidien.

 

Quatre ans plus tard, Elisabeth Borne est désormais Première ministre, Christophe Béchu ministre de la Transition écologique. Et à l'heure du bilan de ce plan, l'optimisme est de mise au sein du Gouvernement. Sur les 500 millions d'euros, 410 ont été investis dans les infrastructures. Aussi, "les résultats sont là, s'enorgueillit la Première ministre : 14.000km de pistes cyclables ont été construits (sur 22.000 km d'aménagements cyclables au total), et on compte 40% d'infrastructures cyclables en plus". De plus, la fréquentation des itinéraires cyclables a augmenté de 33% par rapport à fin 2019 cette fois. La crise covid, mais avant cela, en Ile-de-France, d'importantes grèves dans les transports en commun, ne sont pas étrangères à cette accélération cependant.

 

250 millions d'euros pour 2023


Ce 20 septembre 2022, fort de ce succès, le Gouvernement annonce le lancement d'un nouveau plan vélo, plus ambitieux. Le fonds mobilités actives est renouvelé, et même amplifié puisqu'il sera doté de 250 millions d'euros, pour la seule année 2023 : 200 millions pour les infrastructures, 50 millions pour le stationnement.

 

"Un investissement fort de l'Etat", souligne Christophe Béchu, dont l'objectif est toujours jugé "simple", par Clément Beaune : "faire du vélo un vrai moyen de transport". Pour cela, le ministre délégué aux Transports entend lever les freins restants pour rendre le vélo accessible sur tous les territoires, d'en faire "une alternative crédible et attractive" dans les déplacements de proximité. Notamment ceux de moins de 5km qui représentent encore environ la moitié des trajets en voiture.

 

Sécurité et stationnement

 

Avec 200 millions d'euros, ce nouveau plan fera la part belle au développement des infrastructures. Le fonds mobilités actives changera un peu, passant d'une logique d'appels à projets à une contractualisation avec les collectivités. Un moyen, selon l'exécutif, de "s'assurer que nos investissements sont ciblés et efficaces". L'accent devra aussi être mis sur la sécurité des cyclistes, en prenant mieux en compte leur présence dans l'espace public.

 

 

Le stationnement est aussi un enjeu clé. Car la pratique grandit, mais les possibilités de laisser son vélo en sécurité sur l'espace public, manquent encore. Afin de faciliter la construction de tels espaces, en ville, dans les gares, près des lieux d'habitation, de travail, et plus largement de vie, les ministères de la Transition écologique et des Collectivités territoriales, du Logement, et des Transports, publient un guide intitulé Stationnement des vélos dans les constructions - Dimensions et caractéristiques.

 

Ce guide d'une petite cinquantaine de pages s'adresse à tous les acteurs concernés par l'installation d'un parc de stationnement, dans des bâtiments neufs, comme anciens : collectivités, architectes, copropriétés, promoteurs. Acteurs soumis à des obligations inscrites dans la loi mobilités de 2019, alors que la publication de deux textes réglementaires, en juin 2022, sont venues préciser les dispositions à prendre.

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