C'est parti ! La première assemblée plénière du Comité stratégique de la filière bois (CSF bois) a eu lieu en début de semaine. Luc Charmasson, son vice-président et également président de l'Union des Industries du Bois, revient sur les objectifs et les principales thématiques des groupes travail lancés à cette occasion. Interview.

Batiactu : Comment va fonctionner le Comité stratégique de la filière bois ?
Luc Charmasson :
La première assemblée plénière s'est déroulée lundi en présence des ministres du Redressement productif et de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Arnaud Montebourg et Stéphane Le Foll. Il y avait aussi des représentants du ministère Logement et de l'Ecologie. Quant au Comité stratégique de la filière bois (CSF bois), il rassemble de nombreux acteurs du secteur : entreprises ou fédérations industrielles, organisations syndicales et représentants des administrations en lien avec la filière.

 

Batiactu : Pouvez-vous nous parler des sept groupes de travail ?
Luc Charmasson :
Le premier forme un observatoire économique, point faible de la filière qui a du mal à dégager des données économiques. Ensuite, nous avons un groupe financement/fiscalité qui s'organise autour de la problématique : "comment aider les entreprises à travailler avec les outils qu'ils soient privés ou publics". Le troisième groupe traite de l'emploi et la formation avec comme objectif de former davantage d'ingénieurs techniciens. En France, nous ne disposons que de deux écoles d'ingénieurs en bois ! Le quatrième groupe travaille sur l'innovation technique en se posant la question : "comment lever les freins réglementaires et trouver des systèmes de construction innovants ?". Le cinquième groupe, baptisé innovation/création/design export, réfléchit à la commercialisation des produits et aux leviers à mettre en place pour favoriser l'export à l'international. Le sixième groupe porte sur les ressources et l'approvisionnement : il a pour mission de déterminer les qualités et les volumes de bois nécessaires pour faire évoluer la forêt dans le temps afin d'être en phase avec le marché, et enfin, de se pencher sur la pénurie de bois dans certaines usines. Pour terminer, le dernier groupe planche sur la transition écologique, et notamment le recyclage des déchets industriels et ceux en fin de vie, sans oublier l'amélioration énergétique des bâtiments grâce au bois.

 

Batiactu : Au final, sur quoi débouchera ce travail ?
Luc Charmasson :
Nous devons préparer un contrat de filière d'ici à cet été. Ce sont donc 35 à 40 propositions chiffrées qui sont attendues. Ce projet sera validé par le comité, mais aussi par l'Etat. Objectif final : lancer une dynamique de filière.

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