Toulouse devrait signer prochainement son grand projet de ville (GPV). La capitale occitane prévoit de restructurer des quartiers sensibles comme le Mirail avec à la clé la destruction de 2.100 logements dégradés sur 5 ans. Montant de l'opération : 180 millions d'euros (1,2 milliard de francs).

L'hebdomadaire "Tout Toulouse" (groupe Le Monde) a révélé dans son édition publiée mercredi le projet que le député maire Philippe Douste-Blazy a présenté le 28 août au conseil général de Haute-Garonne, au Conseil Régional Midi-Pyrénées et au sous-préfet à la ville représentant l'Etat.

En marge d'une conférence de presse sur la rentrée scolaire, le maire a confirmé la teneur de ce plan en soulignant "qu'il s'agit du plus important Grand projet de ville (GPV) rapporté au nombre d'habitants, avec 30.000 frans (4.573 euros) de travaux pour chacun des 42.000 habitants concernés" relate d'AFP.

Selon Françoise de Veyrinas, premier adjoint au maire, "la région et le département ont réservé leur réponse, mais nous sommes pleinement en phase avec l'Etat et sommes prêts à signer le GPV avant la fin de l'année, même sans les autres collectivités locales".

"Un tiers des logements concernés sont déjà inoccupés et en libérant le foncier, nous pourrons reloger les occupants actuels de ces barres dégradées, en habitat individuel ou en petit collectif" a assuré Mme de Veyrinas. L'ancienne secrétaire d'Etat aux quartiers en difficulté d'Alain Juppé a insisté sur sa communauté de vue avec l'actuelle secrétaire d'Etat au Logement socialiste, Marie-Noëlle Lienemann.

Le 22 juin, lors du congrès de l'Union nationale des HLM à Toulouse, Mme Lienemann avait estimé inévitable de "démolir des bouts du quartier du Mirail, car sinon le sentiment concentrationnaire rendra difficile la reconquête de la mixité sociale".

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