Selon l'index Arcadis (société de conseil), c'est Francfort, la capitale économique allemande, qui conjugue le mieux développement et durabilité. Etudiant cinquante villes mondiales sous trois aspects (sociétal, environnemental et économique), le classement révèle de grandes disparités entre les capitales européennes, les mégalopoles asiatiques en plein boom et les immenses cités américaines. Découvrez ce top.

Les maires ont la difficile tâche de trouver un équilibre entre les trois piliers de la durabilité : le développement économique, le confort de vie et la limitation de l'impact environnemental. L'index Arcadis des villes les plus durables du monde s'est penché sur tous ces aspects afin d'établir un top 50. Dans le rapport qui accompagne ce palmarès, la société de conseil précise : "Les cités européennes bien établies, arrivent en tête, avec Francfort en première place, qui devance Londres, Copenhague, Amsterdam et Rotterdam". Ces agglomérations disposent d'une bonne attractivité, d'une qualité de vie appréciable et d'une politique volontariste en matière d'environnement ou de transport. Infrastructures, système de santé, qualité de l'eau, pollution atmosphérique, éducation, tout a été passé au crible.

Amérique du Nord et Moyen-Orient pénalisés par le tout-automobile

Paris arrive ainsi en 16e position, loin de ses rivales européennes, puisque Berlin se situe au 6e rang, que Madrid pointe à la 9e place et Bruxelles à la 13e… Toutefois, elle n'a pas à rougir face à Rome (24e) et surtout Moscou (42e sur 50). Les capitales européennes, dotées d'une intense activité économique, souffrent surtout de leur prix immobiliers prohibitifs et d'un verdissement plus tardif que d'autres mégalopoles. "Aucune ville nord-américaine ne parvient à se hisser dans le top 10. Toronto est la meilleure, classée 12e, devant Boston (15e) et Chicago (19e)", précise Arcadis. New York, Houston et Philadelphie et Dallas, San Francisco et Los Angeles réalisent deux tirs groupés en milieu de classement, entre la 20e et la 29e place. Les cités du Nouveau monde présentent en effet un étalement urbain néfaste à leur empreinte carbone : les transports publics moins efficaces qu'en Europe et un pétrole peu taxé entraînent une utilisation intense de l'automobile. Ce phénomène est d'ailleurs commun avec les villes du Moyen-Orient. Dubaï, en plein essor urbanistique - sa population devrait passer de 1,78 million en 2013 à 3,5 millions en 2030 - ne pointe qu'à la 33e place, et c'est la ville la mieux classée de toute la région. Elle domine Abu Dhabi (34e), Doha (41e), Djeddah (43e) et Riyad (44e).

 

"Les villes asiatiques montrent la plus grande diversité, avec Séoul, Hong Kong et Singapour qui figurent dans le top 10, tandis que Manille, Bombay, Wuhan et New Delhi figurent dans les dernières du classement", détaille Arcadis. Ces dernières présentent des carences dans presque tous les domaines, tout comme Nairobi, la capitale kenyane qui clôture le palmarès. Un immense challenge à relever pour les urbanistes sachant que leur population ne fera que croître dans les prochaines décennies. La capitale indienne pourrait dépasser les 36 millions d'âmes en 2030. L'étude Arcadis estime que, dans le même temps, le Grand Paris gagnera 4 % de résidents pour friser les 12 millions d'habitants.

 

Top 10 des villes les plus durables :
1. Francfort
2. Londres
3. Copenhague
4. Amsterdam
5. Rotterdam
6. Berlin
7. Séoul
8. Hong Kong
9. Madrid
10. Singapour
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16. Paris

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