Entre 2006 et 2011, la taxe foncière sur le bâti s'est envolée avec une augmentation de près de 21 % en moyenne sur le territoire français. Quelles sont les villes qui ont subi les plus fortes hausses ? Les réponses de l'Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties de l'UNPI.

21%, telle est la hausse de la taxe foncière qu'ont subie les propriétaires entre 2006 et 2011 révélée ce mercredi par l'UNPI, à l'occasion des résultats de l'observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties (TFPB).

 

En effet, les cotisations de taxe foncière comprenant à la fois la progression des taux d'imposition votés par les collectivités et la majoration annuelle des valeurs cadastrales, assiette de l'impôt, par la loi de finances (celles-ci ont été majorées de plus de 9 % en cinq ans) présentent une hausse «démesurée».

 

«La taxe foncière augmentant beaucoup plus vite que les loyers, les salaires ou les retraites, l'impôt foncier pèse de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires, allant jusqu'à représenter parfois l'équivalent de trois mois de loyer, de salaire ou de retraite», s'inquiète l'UNPI dans son enquête. Pour expliquer cette flambée, plusieurs facteurs dont les besoins financiers croissants des départements dus notamment à la décentralisation mais aussi la frilosité politique de relever la taxe habitation qui touche une plus large population.

La plus forte hausse est pour Paris mais…

Parmi les 50 plus grandes villes de France, c'est Paris qui affiche la plus forte hausse de la taxe foncière entre 2006 et fin 2011 (+68%), du fait de l'introduction d'une taxe départementale en 2009. Dans trois autres villes, elle progresse de plus de 30% : à Argenteuil (+ 34,79 %), Nantes (+ 30,64 %) et Saint-Denis en Seine-Saint-Denis (+ 30,15 %). Certaines grandes villes ont en revanche connu depuis cinq ans des hausses de taxe inférieures à la moyenne. C'est le cas de Toulouse (+ 18,42 %), Marseille (+ 15,34 %), Lyon (+ 15,11 %), Strasbourg et Bordeaux (+14% chacune).
Les hausses les plus faibles sont à Aix-en-Provence (+ 10,44 %), Reims (+ 10,49 %), Nîmes (+ 11,34 %) et Orléans (+ 11,98 %). Néanmoins, l'UNPI précise qu'il faut juger ces chiffres en fonction du taux de taxe existant. Ainsi, Nîmes et Orléans «n'ont pas grand mérite à modérer leur hausse», indique l'UNPI. En effet, leurs taux de taxe foncière figurent à la fin de 2011 parmi les plus élevés (respectivement 52,9 % et 45,6 %). Et si la taxe a explosé à Paris, elle reste une des plus basses de France (13,5 % fin 2011). A Aix-en-Provence, en revanche, où la hausse est la plus faible, le taux de la taxe de 2011 reste bas (32,69 % pour une moyenne nationale de 35,65 %).

Découvrez en page 2 le top 10 des villes ayant des taux cumulés de taxe foncière les plus élevées en 2011

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