Le Conseil général de Tarn-et-Garonne, estimant que le tracé retenu par RFF pour la future LGV Sud-Ouest ne tient pas compte de l'impact sur son territoire et ses habitants, refuse de financer sa part du projet jusqu'à nouvel ordre.

Le président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet (PRG), est «en colère et même très en colère». Il a fait savoir jeudi soir qu'il refusait de participer au financement de la LGV Sud-Ouest jusqu'à nouvel ordre.
Le conseil général du Tarn-et-Garonne doit à participer au financement de la future LGV Tours-Bordeaux à hauteur de 6,935 millions d'euros (pour un projet chiffré à 6,7 milliards en euros constants 2009). Mais d'après Jean-Michel Baylet, les garanties réclamées quant au tracé de la LGV lorsque celle-ci sera prolongée de Bordeaux à Toulouse (passant donc par son département) ne sont pas réunies. Plusieurs réunions sur ce sujet ont eu lieu ces derniers jours entre élus et associations d'une part, et Réseau ferré de France (RFF) d'autre part, qui se sont mal passées.

 

«Nous avons constaté que RFF revenait sur ses engagements et ne voulait pas en réalité investir dans les demandes que nous présentions pour améliorer le sort de nos populations et pour prendre en compte l'impact de cette ligne à grande vitesse sur nos territoires», indique Jean-Michel Baylet qui a donc décidé, avec le Conseil général, de mettre son financement en suspens. Il explique ne pas vouloir financer «ce projet qui se fait au détriment des populations et des concitoyens. Nous avons décidé de recruter un Monsieur LGV qui s'occupera de défendre nos intérêts et nous mènerons si nécessaire le combat contre ce projet», poursuit-il, tout en affirmant l'importance économique de la LGV.

 

C'est à la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet qu'il reviendra prochainement d'arrêter définitivement le «fuseau de recherche de tracé» entre le sud du Tarn-et-Garonne et Toulouse, c'est-à-dire le fuseau dans lequel s'inscrira le futur tracé de cette ligne à grande vitesse.

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