Le rétropédalage, fin juillet 2013, du Gouvernement sur la suppression des aides à l'apprentissage n'a pas calmé la colère de la Fédération nationale des travaux publics, qui parle aujourd'hui d'un "coup d'arrêt brutal" porté au secteur. Car si les entreprises de moins de 10 salariés recevront une compensation, ce ne sont pas moins de 4.000 entreprises de TP qui risquent d'être impactées.

La Fédération des travaux publics (FNTP) sort de sa réserve. Un mois après le cafouillage du gouvernement au sujet de la suppression de l'indemnité compensatrice forfaitaire (ICF) de 1.000 €, cela s'est soldé par la création d'un nouveau dispositif à destination des seules entreprises de moins de 10 salariés (60% des bénéficiaires de cette aide, ndlr). Soulagement du côté des très petites entreprises du bâtiment…

 

Or, pour les autres, le coup est rude. La FNTP estime ainsi, dans un communiqué, que "les mesures annoncées vont à l'encontre de l'objectif que le gouvernement s'est fixé lui-même : atteindre l'effectif de 500.000 apprentis en France en 2017 contre 435.000 aujourd'hui". Une décision qui apparaît donc, selon la fédération, "en totale contradiction" avec les attentes et discours de l'Etat en matière de formation et d'emplois des jeunes. Elle rappelle ainsi que "depuis 10 ans, la profession des TP réalise un effort considérable pour développer les modes de formation en alternance, par la création d'un réseau de centres de formation d'apprentis (…)". Et le porte-parole de l'organisation syndicale, Jean-Christophe Goux-Reverchon, de préciser, au micro de l'AFP : "On a doublé le nombre d'apprentis en sept ans, de 3.000 en 2007 à plus de 6.000 aujourd'hui". Résultat, cette mesure risque de "toucher la moitié des 8.000 entreprises du secteur", a-t-il ajouté.

 

A la veille de la rentrée scolaire, la FNTP, dont le nombre d'apprentis augmente d'année en année, déplore ce "mauvais coup porté aux entreprises s'engageant en faveur de l'apprentissage".

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