TRANSITION. Conforté par la baisse de la consommation d'énergie durant l'hiver, le Gouvernement a lancé l'acte 2 de son plan de sobriété énergétique qui doit permettre d'inscrire les bonnes pratiques dans la durée. À l'approche de l'été, les employeurs comme les salariés sont concernés.

L'acte 2 du plan de sobriété énergétique se précise à la veille de l'été. Lancé le 20 février 2023 par le Gouvernement, ce dernier ambitionnait de baisser la consommation d'énergie durant la période hivernale afin d'éviter les coupures de courant. L'objectif a été largement atteint et a même conforté les pouvoirs publics dans la pérennisation des éco-gestes.

 

 

Plusieurs groupes de travail ont été constitués - dont un sur l'organisation des entreprises et un autre sur le logement - pour l'occasion, et ont depuis dressé le bilan des actions menées tout en identifiant de nouvelles mesures à mettre en oeuvre pour inscrire les bonnes habitudes dans la durée. Alors que la chaleur a commencé à prendre ses quartiers dans l'Hexagone, employeurs comme salariés sont donc également concernés.

 

Pousser des alternatives à la voiture individuelle

 

Les entreprises du CAC40 vont notamment adopter des objectifs chiffrés de baisse de leur consommation d'énergie, qui devraient être publiés sur leurs sites Internet respectifs. Parmi elles, 37 vont également intégrer un critère de réduction de la consommation énergétique dans leur stratégie de télétravail. D'après une étude du ministère de la Transition énergétique, le télétravail correctement organisé permet en effet 20% à 30% d'économies d'énergie, "sans effets rebonds notables".

 

Concernant les déplacements, plusieurs grandes entreprises se sont aussi engagées à demander à leurs salariés de rouler à 110 km/h sur autoroute dans le cadre de leurs trajets professionnels - une demande que l'État formule déjà auprès de ses fonctionnaires. Diminuer de 20% sa vitesse sur autoroute permet de baisser d'autant ses émissions de gaz à effet de serre ainsi que sa consommation de carburant. Une trentaine de grands groupes vont en outre pousser des alternatives plus écologiques que la voiture individuelle, comme le covoiturage, les transports en commun ou encore l'acquisition de véhicules électriques.

 

Pas de clim en-dessous de 26°C

 

 

Les mesures de sobriété devront s'appliquer dans tous les locaux professionnels, même en pleine canicule. Les pouvoirs publics rappellent à ce titre qu'une climatisation allumée ne doit pas avoir une température inférieure à 26°C.

 

Les particuliers vont aussi être concernés dans le cadre d'une consultation publique qui aura lieu de juillet à septembre. Ils seront alors interrogés sur la baisse des éclairages urbains afin de diminuer la consommation énergétique des villes et lutter contre la pollution lumineuse. D'autres mesures seront mises au débat : réduire davantage les horaires d'éclairage des bâtiments non résidentiels et des vitrines des commerces, diminuer la puissance lumineuse de l'éclairage public et améliorer le contrôle des dispositions déjà existantes.

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