Une « convention de rénovation urbaine » de deux quartiers de Gennevilliers (92) a été signée vendredi à l’Hôtel de ville. Le montant de l’opération s’élève à 198 millions d’euros. Quelques dizaines de locataires se sont élevés contre la démolition de leur HLM.

D’un montant de 198 millions d’euros, une convention de rénovation urbaine de deux quartiers de Gennevilliers a été signée avec l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Elle prévoit 627 démolitions et rénovations, ainsi que l’aménagement d’espaces publics dans les quartiers du Luth et des Grésillons.

Contre ce projet, une trentaine de locataires se sont rassemblée autour d’une banderole de la « coordination anti-démolition des quartiers populaires d’Ile-de-France ». Ils ont manifesté contre le projet de démolition de la cité des 3F, aux Grésillons, en jugeant « honteux de dépenser tellement d’argent public pour casser des HLM en bon état, alors qu’il y a trois millions de mal logés en France ».
Hammadi Haiat, 51 ans, technicienne chez Alcatel, mère célibataire d'un enfant s’insurge : « La mairie considère que notre cité est un ghetto, alors que les appartements sont superbes, insonorisés, pas chers (412 euros pour 70 m2, eau et chauffage compris), à 100 mètres du métro. Tout ce que la mairie veut faire, c'est profiter de l'argent donné par l'Etat pour faire une ‘coulée verte’, et attirer les classes moyennes, les bobos ».
La municipalité a pour sa part déclaré que « toutes les reconstructions seront réalisées avant les démolitions. Et les personnes relogées dans des résidences neuves de bien meilleure qualité ne paieront pas plus cher de loyer ».

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