Le domaine de Chantilly (Oise), célèbre pour ses écuries du 18e siècle, est le théâtre constant de spectaculaires chantiers de rénovation. Sous la direction d'Etienne Poncelet-Somville, architecte en chef des monuments historiques de Picardie, des maîtres artisans de la France entière se côtoient pour conserver au château son faste d'antan.

Au cours de ces 20 dernières années, le domaine n'a cessé de subir des travaux de restauration. Aujourd'hui, pas moins de 5 chantiers sont actuellement en cours sous l'autorité d'Etienne Poncelet-Somville, architecte en chef des monuments historiques de Picardie . Ces travaux, souvent établis dans l'urgence, monopolisent les efforts de l'Institut de France, propriétaire du domaine de Chantilly, des Amis du château, de la Conservation Régionale des Monuments Historiques et d'artisans spécialistes de la restauration.

Parmi les chantiers en cours, on relèvera celui attrait aux sculptures des Grandes Ecuries. Ces dernières sont entièrement nettoyées, consolidées et reprises par des pièces et des ragréages avant d'être revêtues d'une patine d'harmonisation. Un travail de maître établi en équipe par les entreprises du tailleur de pierre Gar, du sculpteur Schiké et le peintre Godot-Boilloz. L'ensemble de ce chantier s'élève à 320.000 euros, financés pour bonne part par le mécénat de la fondation américaine Gould.

Les Grandes Ecuries sont par ailleurs le théâtre d'un second chantier important : la rénovation progressive des toitures. Après le dôme central, la priorité est ainsi donnée au baladoir qui contourne le corps central et à ses corniches couvertes d'ardoises. Des travaux de maintenance prioritaires réalisés sous la maîtrise d'ouvrage du ministère de la Culture pour un montant de 682.342 €. Les entreprises participantes sont celles du tailleur de pierre Léon Noël, du charpentier Battais, du couvreur Hairis, du restaurateur de scuptures Groux et du ferronnier Legué.

L'intérieur du château monopolise quant à lui l'attention de l'Institut de France et en particulier pour sa fameuse Galerie des Batailles, construite à la Renaissance par Jean Bullant, en l'honneur des conquêtes du Grand Condé. Outre la restauration des 12 tableaux qu'abrite la galerie, l'ensemble du décor de boiseries blanc et or est en train de retrouver son éclat. Un première tranche de travaux de 324.000 euros concernant le plafond et les corniches a commencé en juillet 2001 et va s'achever au cours des prochains jours. La voûte ornée de décors en gypseries dorées souffrait en effet des défauts de la toiture et de la climatisation. La couverture a été refaite en ardoises d'Angers et un isolant thermique a été installé dans les combles.

A l'extérieur, c'est aussi le temple de Vénus qui est entièrement démonté pour être restauré. La reconstruction du temple est entreprise sous la maîtrise d'ouvrage de la Conservation régionale des monuments historiques de Picardie, en partenariat avec l'Institut de France. Les 8 colonnes sont remontées sur un nouveau radier de fondation et la statue de Vénus, actuellement mise à l'abri devrait par la suite être reposée sur un nouveau piédestal. Un chantier d'un montant de 243.918 euros exécuté par le tailleur de pierre Léon Noël, la couvreur Faber et le paysagiste Masquelier. La réception des ouvrages est prévu pour l'été 2002, en attendant les prochains travaux de restauration que ne devraient pas tarder à connaître le domaine.

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