TÉMOIGNAGES. Des meilleures conditions de travail, une productivité accrue, moins de difficulté à trouver de la main d'œuvre, c'est ce qu'ont pu constater deux entreprises du secteur du Bâtiment qui ont mis en place la semaine de quatre jours. Pour Batiactu, elles tirent le bilan de cette organisation de travail.


En Nouvelle-Zélande, au Japon, aux Etats-Unis ou en Espagne… Un peu partout dans le monde, des entreprises testent la semaine de quatre jours. Une expérience qui se révèle souvent positive pour les salariés comme pour les employeurs. En Islande, le succès a été "écrasant", montre une étude sur le sujet, menée auprès de 3.000 salariés entre 2015 et 2021. Le temps de travail a été réduit, de 40 à 35 heures étalées sur quatre jours, pour le même salaire. La productivité, le bien-être des salariés et le respect mutuel se sont accrus, selon les chercheurs. Outre-Manche, une quarantaine de députés avaient déposé une motion pour demander au gouvernement d'étudier ce projet en 2022. Dès le mois de juin, 70 entreprises britanniques (soient 3.000 salariés) s'étaient lancées dans l'aventure en expérimentant durant six mois la semaine de quatre jours ou de 32 heures, sans perte de salaire et sans embauche. Depuis, une centaine d'entreprises - notamment du secteur de la construction, de l'architecture et de l'ingénierie - se sont réunies autour de la campagne britannique non-partisane "4 jours de travail par semaine". Ces dernières appellent à généraliser cette organisation de travail. "Le Royaume-Uni travaille plus que la plupart des pays européens. Cela ne nous rend pas plus productifs mais plus stressés, surchargés de travail et épuisés", affirment les entreprises sur leur site.

 

 

Une "productivité en hausse" pour une entreprise industrielle

 

En France, le gouvernement n'a pas prévu d'imposer cette mesure, comme l'avait déclaré Elizabeth Borne, alors ministre du Travail, dans une interview à BFM-TV donnée en février 2022. Une étude datée de la même année du spécialiste des ressources humaines ADP montre pourtant que plus de six salariés français sur dix seraient prêts à l'adopter, mais seules quelques entreprises de l'Hexagone l'ont déjà mise en place.
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