Pour la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), le nombre de morts sur les routes pourrait être nettement réduit grâce à une amélioration des infrastructures routières. Selon l'organisation patronale, depuis 10 ans, "aucun progrès n'a été réalisé" dans ce sens.

Le budget de la sécurité routière est "révélateur", avec une baisse de 50% des investissements pour les infrastructures routières en 10 ans, affirme la FNTP dans un document diffusé vendredi à l'issue de son conseil d'administration.

Parallèlement, le budget des routes a baissé de 5% en monnaie constante sur cette période, indique la fédération, dont une grande partie du chiffre d'affaires dépend des travaux routiers.

Selon la FNTP, l'amélioration de la sécurité (éclairage, élargissement des voies...) sur le réseau des nationales a été négligée, alors que sur les autoroutes, la sécurité est bien assurée.

Pour preuve, la gravité des accidents est en progression de 10% sur les routes départementales et nationales alors qu'elle est en baisse de 30% sur le réseau autoroutier, selon la FNTP.

Parmi les améliorations urgentes, il faudrait élargir à deux fois deux voies certaines routes, améliorer l'éclairage urbain et la signalisation et supprimer certaines intersections, passages à niveau et virages dangereux, a indiqué une porte-parole de la FNTP.

Elle a souligné que certaines routes pourraient bénéficier de nouveaux revêtements permettant de mieux absorber la pluie, et d'améliorer la tenue de route grâce à une meilleure adhérence.

La FNTP n'a pas évalué le coût de ces améliorations ni dressé la carte de France des travaux à faire rapidement.

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