Après deux journées de vive tension entre syndicats et patronat, la négociation sur la sécurisation de l'emploi a finalement abouti vendredi 11 janvier à un projet d'accord, qui devra encore recevoir l'approbation formelle des organisations dans les prochains jours. Découverte des principaux points du compromis.

L'Exécutif avait donné trois mois aux représentants du patronat (Medef, CGPME, UPA) et des salariés (CFDT, CGT, FO, CGE-CGC, CFTC) pour trouver un accord en vue d'une réforme du marché du travail. Après des blocages, celui-ci a finalement été arraché vendredi 11 janvier au soir alors que deux syndicats, CGT et FO sont clairement opposés au texte. "L'accord national interprofessionnel est inacceptable de notre point de vue", a déclaré la CGT tandis que FO affirme que "c'est un jour sombre pour les droits des salariés". Le syndicat y dénonce un texte qui "renforce la précarité".

 

De son côté, le président de la République, François Hollande a salué vendredi soir "un succès du dialogue social" après l'accord trouvé entre les partenaires sociaux, selon un communiqué de l'Élysée. Désormais, il reste au Gouvernement le soin de traduire ces principaux points dans un projet de loi qui devrait être présenté le 6 ou 13 mars prochain, et au législateur, celui de voter le texte.

 

"Tout, sauf un accord a minima"
"Ce soir -Ndlr: vendredi 11 janvier-, les partenaires sociaux ont placé la France en haut des standards européens en matière de marché du travail et de relations sociales. L'accord auquel ils sont parvenus est en effet tout sauf un accord a minima", a réagi, pour sa part, le Medef dans un communiqué.

 

Cet accord instaure d'après l'organisation patronale des modalités nouvelles et simples qui permettront une "adaptation rapide et sécurisée des entreprises aux évolutions de leurs carnets de commandes et de la conjoncture."

 

L'accord "marque l'avènement d'une culture du compromis après des décennies d'une philosophie de l'antagonisme social. Avec le CICE (crédit d'impôt compétitivité-emploi) et avec cet accord, la France peut espérer amorcer des progrès significatifs pour reconquérir sa compétitivité", a déclaré de son côté Laurence Parisot, présidente du Medef.

 

Découvrez dès la page 2, les principaux points de l'accord dédié à al sécurisation de l'emploi.

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