L’immobilier de montagne en Savoie et Haute-Savoie n’a jamais été aussi attractif. Comme partout ailleurs, les prix augmentent moins qu’avant, mais n’annoncent pas encore de baisse. Les appartements restent chers, très chers, et la tendance est aux grandes espaces et à l’activité toute l’année, hiver comme été. Le point avec Maître Guy Bannay, notaire à Bourg-Saint-Maurice (Savoie).

Comment se porte l’immobilier de montagne en Savoie et Haute-Savoie ? Plutôt bien si l’on en juge par les courbes d’évolutions. En effet, dans ces deux départements et sur les 12 derniers mois, on relève une hausse des prix de 11% pour le marché de l’ancien et de 9% pour le neuf. Le prix moyen de l’ancien atteint ainsi 4.446 € au m2 et celui du neuf 5.337 € au m2, selon le «Spécial montagne» de la chambre des notaires de Savoie et Haute-Savoie.

Notaire à Bourg-Saint-Maurice, Maître Guy Bannay constate une chose : les délais de ventes se sont allongés. «Un bien mis en agence aujourd’hui partira peut-être au bout de six mois. D’autant plus que les gens recherchent du haut-de-gamme, des biens à prix élevés», explique-t-il. Le problème : la faible offre de biens neufs. Une carence liée au phénomène de «raréfaction des droits à construire», accentuée par la répartition de ces derniers par stations de ski. Autrement dit : on manque de surface constructible en montagne et cela se ressent sur le marché de l’offre et de la demande. Ainsi, certains n’hésiteraient pas à acheter de l’ancien, «démodé ou techniquement obsolète», pour le démolir et en faire du neuf. Une solution un peu drastique «et qui coûte cher», selon Maître Bannay.

Deux fois plus de Britanniques qu’en 2002
Autre paramètre de taille : l’évolution des comportements. Ainsi, on ne vient plus à la montagne que pour le ski mais aussi pour toutes sortes «d’activités complémentaires», pratiquées «en famille», et pas qu’en hiver, explique le notaire de Bourg-Saint-Maurice. «Ce n’est plus la même démarche, ajoute-t-il, la demande de la clientèle à évolué. Dans les années 70 et 80, on voyait beaucoup de petites surfaces, de 20 à 30 m2. Aujourd’hui, les clients recherchent des produits plus haut-de-gamme et plus grands, de 40 à 80 m2. Et comme il y a peu d’offres d’appartements de grande surface, les prix augmentent d’autant».

L’origine de la clientèle, elle aussi, a beaucoup évolué. Si l’on trouve nombre d’Italiens (grâce au tunnel du Fréjus), de Suisses et de Belges, la part de clientèle britannique a considérablement augmenté ces dernières années. En effet, on trouve en moyenne deux fois plus d’entre eux propriétaires à la montagne aujourd’hui qu’en 2002. «Les Britanniques bénéficient d’une livre sterling plus forte que l’euro, du moins jusqu’à présent. De plus, chez eux comme chez certains jeunes Français, il y a un turn-over plus important, une approche moins patrimoniale. La revente se fait en moyenne au bout de 7 ans avec une plus-value qui peut aller de 50 à 100 % de la valeur du bien», conclut Maître Guy Bannay.

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Savoie (73) et Haute-Savoie (74), des espaces de plus en plus prisés ?

En tous cas, le Top 10 des communes les plus chères de France, hors Paris, compte pas moins de six stations situées dans ces deux départements… :

1- Courchevel (73) : 9.247 €
2- Méribel (73) : 6.631 €
3- Saint-Tropez (83) : 6.602 €
4- Val-d'Isère (73) : 6.377 €
5- Villefranche-sur-Mer (06) : 6.259 €
6- Megève (74) : 6.227 €
7- Les Gets (74) : 6.212 €
8- Beaulieu-sur-Mer (06) : 5.839 €
9- Grimaud (83) : 5.713 €
10- La Clusaz (74) : 5.606 €

Source : Notaires de France/Perval

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