Pour la suite, cette modernisation a-t-elle vocation à faire des émules ? « J'ai déjà eu l'occasion de faire d'autres projets de ce type, dans une église et une abbatiale, lorsque j'étais salarié d'une entreprise », relate Christophe Quéré. « Il y a des projets qui se font, notamment dans le milieu ecclésiastique et du fait que beaucoup de jeunes reviennent vers l'Église. » Mais les artisans amenés à travailler sur ces chantiers peuvent être confrontés au problème du classement en monuments historiques, qui peut alourdir et rallonger les procédures.

 

Pour autant, la profession continue d'attirer. « La taille de pierre est un petit métier, un métier de niche, et il est difficile pour les jeunes de se déplacer pour aller se former auprès des rares centres de formation spécialisés. Malgré cela, beaucoup de jeunes ayant fait des études supérieures se lancent dans la taille de pierre car c'est un métier architectural, c'est la base du bâtiment », explique l'entrepreneur.

 

Des chantiers comme celui de l'autel de l'église de Charly-sur-Marne permettent ainsi de mettre en lumière cet artisanat et de redynamiser économiquement des territoires ruraux. « C'est une bonne chose que l'Église s'occupe de son patrimoine et que les paroissiens se mobilisent pour sauver ce patrimoine », conclut le tailleur de pierre.

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