Depuis lundi, plus de 200 salariés de chez Manitowoc, spécialiste américain de grues, se sont réunis devant leur usine, bloquant ainsi toutes entrées et sorties. L'objectif de cette protestation : un plan social prévoyant 52 suppressions d'emplois.

C'est donc à l'aide d'une chaîne, fermée par un cadenas et dans une ambiance désabusée, que les 200 salariés de chez Manitowoc bloquent depuis deux jours l'entrée et la sortie des marchandises de leur usine de Saint-Nizier-sous-Charlieu.
En effet, débuté lundi, la grève qui fait suite à un deuxième plan de licenciement en six mois et annoncé le 30 juin par le fabricant, vient d'être poursuivit par les salariés, avec des débrayages de deux heures par équipe. A noter que le premier avait déjà procédé à 358 licenciements en France cette année, dont 135 à Saint-Nizier-sous-Charlieu.

 

De plus, une table ronde sur l'avenir du site, à laquelle participaient syndicats, élus locaux et direction, a été organisée lundi à la sous-préfecture de Roanne, sans apporter «aucune garantie quant à la pérennité du site», déclarait Daniel Thévenet, délégué CFDT, pour expliquer le maintien du blocage.
De son côté, la direction de Manitowoc a souligné que ce plan social était destiné à «passer la crise» et à renforcer «la compétitivité» de l'entreprise.
«On se met en ordre de marche pour pouvoir innover, répondre aux besoins des clients» dans l'objectif de «pérenniser le site», a déclaré à l'AFP le directeur des ressources humaines France, Hervé Arnaud.

 

Manitowoc, qui justifie de ce deuxième plan par une chute de 80% de son activité en France, emploie 7.000 personnes dans le monde dont 1.740 en France. Il a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 3,9 milliards de dollars, en hausse de 20%. Mais son chiffre d'affaires a effectivement chuté de 24% au premier trimestre 2009.

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