Même en tenant compte d'une provision "amiante" de 100 millions d'euros sur 2002, Jean-Louis Beffa, Pdg du groupe Saint-Gobain, a déclaré jeudi que la rentabilité de son entreprise serait "meilleure" au second semestre 2002.

Au cours d'une conférence de presse, Jean-Louis Beffa a souligné "l'excellente amélioration de la marche (BIEN marche) des usines" de Saint-Gobain. Le "travail de fond" réalisé pour faire progresser la "performance industrielle est en train de payer dans notre groupe", a-t-il ajouté.

Evoquant la conjoncture, le Pdg a déclaré que "2002 est clairement une année de non reprise, même de ralentissement sur la fin de l'année".
"Les nouvelles pour l'instant ne sont pas mauvaises, mais la conjoncture est clairement médiocre", toutefois "on ne va pas vers une récession", a estimé le patron de Saint-Gobain.

Concernant l'année 2002, "ce qui est le plus frappant, c'est la volatilité des marchés financiers", qui "ne représentent pas les fondamentaux" d'une entreprise, a déploré M. Beffa. "Cette instabilité contribue au ralentissement", a-t-il affirmé. Mais, si l'Europe souffre d'"asthénie" selon M. Beffa, l'Asie, et "surtout la Chine" dans cette zone, est "un monde qui bouge avec un dynamisme extraordinaire", a déclaré le Pdg.

Jean-Louis Beffa, a également confirmé que son entreprise prévoyait de passer une provision de 100 millions d'euros (avant impôts) sur l'exercice 2002 afin de couvrir les risques liés aux litiges dus à l'amiante aux Etats-Unis.

Qualifiant "d'épine dans le pied" le dossier de l'amiante, M. Beffa a indiqué que, "pour l'instant, les coûts sont stabilisés" concernant les litiges aux Etats-Unis.
Il a souligné que cette provision annuelle de 100 M EUR représentait "6% du résultat du groupe et 6% de son cash flow".

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