Le ministre de l'Equipement, des Transports et du Logement a annoncé la présentation à la mi-novembre d'un " document interministériel " contenant des pistes pour " une grande politique du logement sur les cinq prochaines années ". les lois Besson et SRU seraient " modernisées ".

A l'issue d'une réunion interministérielle, à Matignon, où étaient présent Francis Mer, ministre de l'Economie, Jean-Louis Borloo, pour la Ville, et Dominique Versini, en charge de la lutte contre la précarité, Gilles de Robien a annoncé un futur plan quinquennal pour le logement.
" Avec mes collègues, nous avons confirmé qu'il y avait des forts besoins de logement dans beaucoup de catégories : logement aidé, logement en accession à la propriété, locatif et autre ", a-t-il indiqué. L'un des objectifs sera de développer l'offre de foncier pour éviter un emballement des prix de terrains, ce qui est déjà le cas en France, amis aussi et surtout dans d'autres pays d'Europe. Dans cette optique, une mission devrait être créée pour recenser les terrains disponibles appartenant " à la sphère publique " afin qu'ils soient mis en vente. Les préfets de chaque région seront sollicité à cet effet. La SNF et l'armée sont d'important réservoirs de foncier.

La politique du logement devrait également passer par une réflexion sur " la répartition entre les aides à la pierre et les aides à la personne ", et éventuellement réfléchir à une autre articulation. Actuellement, dans le budget de l'Etat, les aides consacrées à la construction sont largement inférieures, 4 à 5 fois en moyenne, à celles destinées directement aux ménages pour se loger, ce qui peut paraître normal si l'on considère le grand nombre de demandeurs d'aides publiques aux logements.
Rééquilibrer le marché de la location est une priorité du gouvernement. L'élargissement du système Besson devrait permettre son adaptation au milieu fortement urbain, ce qui était une demande insistante des promoteurs et constructeurs immobiliers.

De même, l'article 55 de la loi SRU, relatif aux 20% de logements sociaux dans chaque commune, pourrait être assoupli, quand bien même cette loi représente, aux yeux de Gilles de Robien " un principe républicain ". " Nous préférons le contrat à la contrainte et les incitations à la coercition ", a-t-il indiqué, reprenant en ce sens sa déclaration du 8 octobre et les revendications de la FNPC.
De son côté, " Jean-Louis Borloo va faire un document sur la rénovation urbaine et il fera une communication en Conseil des ministres " le 30 octobre.

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