Un quartier de Nancy, situé au-dessus d'anciennes galeries minières qui présentent un risque d'effondrement partiel, a été déclaré inconstructible et va faire l'objet d'une «surveillance de précaution»

Les habitants d'une quarantaine de maisons situées sur les coteaux du plateau du Haut-du-Lièvre ont été conviés à une réunion mercredi soir à Nancy pour être informés de «ce risque minime de fontis, qui n'a rien d'alarmant», a indiqué M. Pierre Forbes, chef de la division mines-sous-sol à direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (DRIRE). Des fontis sont des affaissements en surface d'une dimension de deux à trois mètres dûs à un effondrement de galeries. Les mines de fer ont été exploitées à cet endroit jusque dans les années 30 et une récente étude cartographique des aléas miniers menée par l'Etat a montré que certaines galeries pouvaient s'affaisser.

La DRIRE va effectuer des sondages «dans les semaines qui viennent» pour repérer l'exacte localisation des galeries situées à moins de 50 m de profondeur et donc présentant un risque. Un système de surveillance par caméra sera ensuite mis en place. Cette surveillance sera capable de transmettre l'état des lieux souterrains «une fois par an, ce qui à cette profondeur est suffisant pour prévenir les répercussions en surface, d'un éboulement», a affirmé M. Forbes. La zone est déclarée inconstructible «car on ne veut pas accroître le nombre d'habitants qui pourraient être concernés par un risque», a ajouté ce responsable.

Au-dessus de cette zone, le plateau du Haut-du-Lièvre sur lequel se dressent ce qui furent en leur temps les plus grandes barres HLM d'Europe ne présente pas de risque de fontis mais un risque de «mouvements résiduels qui a peu d'incidence sur la constructibilité». Vu la densité de population toutefois et la hauteur des bâtiments, une sonde micro-sismique de surveillance va être installée. La construction de hauts immeubles à cet endroit sera proscrite, a-t-on indiqué de même source.

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