INFRASTRUCTURES. La collectivité a donné son feu vert concernant les deux sites sélectionnés par le Paris Saint-Germain en vue de la construction de son futur stade. Une validation cependant conditionnée à des exigences sociales et environnementales.
Cela avance pour le futur stade du Paris Saint-Germain, tout juste auréolé d'une victoire en Ligue des champions, à l'issue d'une finale de légende remportée 5-0.
La Région Ile-de-France, dans un communiqué publié le 10 juin 2025, a validé le choix du premier club de football de France de retenir deux sites pour l'implantation de son futur stade : Massy (91) ou Poissy (78). Alors que les discussions sont au point mort avec la mairie de Paris concernant la vente du Parc des Princes, le stade historique du club, ses dirigeants souhaitent désormais avancer sur la construction d'un nouveau stade dont ils seraient les propriétaires. Ce qui leur permettrait notamment de générer davantage de revenus grâce à la billetterie et d'accueillir plus de spectateurs, alors que le Parc ne compte "que" 48.000 places.
Deux sites aux avantages différents
La collectivité présidée par Valérie Pécresse, venue saluer les joueurs après leur sacre européen à l'Élysée, souligne que ces deux sites n'empiètent pas, comme elle l'avait souhaité, sur des espaces naturels ou agricoles. Cependant, la région souhaite que cette construction se fasse "dans le cadre d'un projet global de développement d'un territoire". Sans se prononcer en faveur de l'un des deux sites, la collectivité a néanmoins rappelé les atouts du site de Massy. Située dans la zone commerciale des Tuileries, l'enceinte serait proche du pôle scientifique et technologique du plateau de Saclay et bénéficierait d'une large offre de transports : avec les RER B et C, le transilien V, le tram T12, une gare TGV, ainsi que la ligne 18 du métro, dont l'ouverture est prévue d'ici 2030.
Le site de Poissy, quant à lui, fera l'objet d'un examen plus approfondi. Même si la région rappelle que ce site se trouverait à proximité du centre d'entraînement des joueurs, situé dans la même ville, et que cela permettrait de compenser "la désindustrialisation de la vallée de Seine", la nouvelle infrastructure sportive serait construite au sein du site des usines du groupe automobile Stellantis, dont les dirigeants souhaitent réduire la surface. Valérie Pécresse, qui indique avoir rencontré les dirigeants et les syndicats du groupe, souhaite maintenir "un projet industriel ambitieux sur Poissy", indiquant même qu'"il ne pourra y avoir de stade sans usine".